jeudi 30 juillet 2020

Aveyron : Clairvaux d'Aveyron ¤ Panat ¤ Bruéjouls (juin 2020) 2ème partie


Des couleurs flamboyantes





* Les points rouges concernent cet article - (carte active)



Pour voir cette balade dès le début - cf. ICI





Notre première impression : arriver chez un lointain parent de Collonges-la-Rouge. Les maisons ici aussi sont rouges !

Il est 20 heures passées lorsque nous nous garons sur le parking de la salle des fêtes de Clairvaux d'Aveyron. 
Le temps de souper et nous partons découvrir le village. En fait non, car les ruelles du centre historique sont d'un noir d'encre, aucune lumière, pas même une petite lueur histoire de...
Au final, nous sommes de retour au cc bien plus tôt que prévu. Nous arrivons juste au parking lorsque les quelques rues qui bénéficient de l'éclairage public se retrouvent dans le noir. 
Eh oui, extinction des feux à 23 h tapantes conformément à ce qui est inscrit sur un panneau à l'entrée du village.

Mais demain est un autre jour !


Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking
  Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.

Le parking est entouré par une aire de pique-nique et de jeux pour enfants, une société de BTP, la salle des fêtes et le cimetière.
C'est aussi le rencard de tous les conteneurs municipaux  alignés tout le long du mur du cimetière.
Nous avons eu une nuit très calme jusqu'à 7h30, moment où pelleteuse, mini-pelle... se sont mises en action et où les villageois les plus matinaux sont venus rendre visite aux poubelles.
Coordonnées GPS : N 44°25'46.8830''  -  E 2°24'44.5970''



Un panneau plante le décor, finalement, c'est un joli programme que nous sommes bien tentés de mettre en application. Après Clairvaux, pourquoi ne pas aller faire un petit coucou à Panat et Bruéjouls qui depuis 1860 font partie de la commune de Clairvaux.

Mais pour l'instant, nous n'avons qu'à suivre le parcours en 10 points concocté par la municipalité.

Le tout en photos :










Détails de la fontaine : 


Face à la porte fortifiée, l'ancien couvent Saint-Joseph de Clairvaux...


...est devenu la "Résidence Val Fleuri" (une maison de retraite). Heureusement, qu'il y a un panneau près de la porte car nous aurions douté que ce soit le couvent malgré la statue de Joseph dans la niche sur la façade.




Le poids public devant l'église :


Vous connaissez ? Moi, je découvre le "réseau d'autostop organisé".
Plus d'infos - cf. ICI


Petite brouille entre amis ?
Cela ne semble que broutilles !







Il semble que ce soit Panat au sommet de la colline. Si l'on en croit le panneau, il serait atteignable en 45 mn à pied. Mais il fait décidément trop chaud pour envisager une telle grimpette.



Le centre de la sauveté malgré les remaniements a gardé nombre de traces du passé. Nous passons devant quelques portes obstruées aux encadrements bien visibles.









Maison natale de Marie Burguière : 






Maudits reflets, je vous aide :
"6 LES CAVES DE VILLAGE
Las cavas
Clairvaux fut un village de vignerons dès l'origine, c'est-à-dire dès 1060. Le cadastre de 1668 distingue les tabernals (celliers) et les caves vinaires, voûtées en sous-sol. Des portes à fentes ou à claire-voie, celles-ci emblématiques du Vallon de Marcillac, permettaient de ventiler les caves (vinification et conservation du vin), tout en assurant leur protection. Elles étaient plutôt ouvertes vers le nord ; les sinuosités des ruelles resserrées et la fraîcheur des passages couverts permettaient quelques entorses à la règle (coin Sud-Est). L'eau du sous-sol circulait par de petits canaux ou toats, à la fois conduits d'alimentation en eau (lavage des tonneaux) et égouts d'évacuation vers l'Ady. Ces toats traversaient plusieurs caves et constituaient un système collectif, avec parfois des puits-citernes individuels. Il est vraisemblable que ce réseau souterrain remonte, sinon aux origines de la sauveté, en tout cas à une phase de reconstruction, celle du XIVe siècle. De nombreuses portes en ogive confirment cette datation."







C'est moyennement lisible, je vous aide !
"7 LES REMPARTS ET LA POTERNE
Muralhas e postèria
La sauveté de Clairvaux, fondée en 1060-1062, va vivre sa vie de communauté paisible jusqu'à la guerre de Cent Ans. A ce moment-là, la protection spirituelle qui avait été suffisante pour la sauvegarde des habitants, est ignorée des troupes étrangères et des routiers (troupes bataillant pour leur propre compte). Avec l'accord du prieur, chef du monastère, les jurats, administrateurs du bourg, décident d'entourer le village de remparts selon un plan rectangulaire. Il y aura deux portes, l'une à l'est, du côté de la rivière et vers Rodez, l'autre, toujours debout, à l'ouest du côté du Buenne. Au nord, la ligne droite des remparts a subsisté, percés, au milieu d'une poterne, porte dérobée, que l'on pouvait facilement murer, en cas de danger. Elle existe encore, avec, à l'intérieur une petite niche qui devait abriter la statue d'un saint."


Pour une lecture facilitée :
"8 LA  SAUVETE DE CLAIRVAUX
La salvetat de Claravals
En 1060, un illustre pèlerin, le prince anglais Alboin, fils du roi Harold, persuade les seigneurs de Panat et de Cassagnes-Comtaux de restaurer le monastère ruiné de Bonneval, dans la vallée de l'Ady. Avec l'accord des autorités civiles et religieuses du pays, la comtesse de Rouergue et l'évêque de Rodez, Bonneval prendra le nom qui lui restera de Claravals, Clairvaux. Le territoire autour du monastère sera un alleu, une terre sans seigneur, qui sera placée sous la seule autorité de l'abbaye de Brantôme, en Périgord. Ce sera une sauveté, lieu d'asile et de paix, les gens qui s'y installeront seront affranchis de toutes redevances, il y aura un marché où les marchands pourront venir sans payer de taxe. Mieux, les seigneurs s'engagent à exercer la police pour protéger les religieux, les travailleurs et leur famille et les marchands."



Mêmes causes, mêmes effets !
"9 EGLISE DE CLAIRVAUX
 Glèisa de Sant-Blasi
L'église de Clairvaux, dédiée jadis à saint Pierre et aujourd'hui à saint Blaise, est un édifice roman de plan basilical avec une abside demi-circulaire entre deux absidioles et, à l'origine, avec une longue nef, entre deux bas-côtés. L'influence de Conques est sensible dans la sculpture des chapiteaux. Des embellissements sont entrepris au XIVe siècle (cuve baptismale). En 1698, se produit l'effondrement du clocher et de la partie sud de la nef. On décide de la raccourcir d'un tiers, on remonte la nef vers le choeur et on supprime les deux travées du fond dont on a conservé cependant le mur nord (visible sur la place), ce qui donnera un peu plus d'espace à l'ancien cimetière (place de l'église). Le clocher est reconstruit sur la façade en 1704 (date sculptée). On entreprend alors d'installer trois retables : un grand dans le choeur (disparu) ; deux autres dans les absidioles ou chapelles latérales ; à gauche, celui de Notre-Dame du Rosaire (4 statues et des médaillons figurant les mystères du Rosaire) ; à droite, celui de la Mise au tombeau. Ces deux beaux retables du XVIIIe siècle ont été restaurés récemment."



Nous nous contenterons du panneau car l'église est fermée !





Les intempéries et le temps ont particulièrement creusé la pierre de cette façade.








Le point 10 est le seul endroit où nous avons déclaré forfait n'ayant nullement l'intention de faire toutes les tombes du cimetière pour trouver celle de l'abbé Lafeuille.

Sur ce, nous quittons Clairvaux avec ses ruelles, ses maisons à encorbellements, ses fenêtres à meneaux et nous reprenons la direction de Panat que nous avons juste "effleuré" hier au soir sans nous y arrêter. 
Rien qu'à voir la couleur de la terre, il n'est pas étonnant de la retrouver sur les murs.

Quelques photos en roulant : 







Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.

Nous nous garons en bord de route près de l'église construite à la toute fin du XIXe siècle, car il est plus prudent de ne pas s'engager dans Panat surtout avec le cc.




45 mn Clairvaux - Panat (Panneau de Clairvaux)
20 mn Panat - Clairvaux ...ça descend !


L'église fermée pour cause d'insalubrité fait l'objet de gros travaux extérieurs en attendant que l'on s'occupe aussi de l'intérieur.
Un ouvrier y pénètre quelques instants, j'en profite pour demander l'autorisation de prendre une photo. Moment fugace mais assez pour remarquer le beau dallage de pierre.




A la croisée de chemin, se dresse une croix au-dessus d'un abreuvoir où évoluent des poissons rouges.





Nous voici au pied du château, mentionné dès le XIème siècle. Ce dernier a fait l'objet de quelques modifications au cours des siècles.
Une chose m'intrigue pourtant...


...un coup de zoom pour découvrir une gouttière fort originale.




Quelle vue ! 



Les grandes fenêtres du château ne sont certes pas du Moyen-Âge...




...pas plus que la poivrière qui semble défier les lois de la pesanteur, comme en suspension dans l'angle du mur.


La gouttière vue sous un autre angle mais tout aussi intrigante.





Une deuxième gouttière qui doit faire aussi office de gargouille.




Nous contournons le château par l'arrière sur les conseils d'un habitant.


Si la pierre est toute autre, les portes des caves ont les mêmes caractéristiques que celles de Clairvaux.








Nous redescendons dans la vallée pour nous rendre à Bruéjouls, à seulement 2 km de Clairvaux.




Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.



Nous trouvons un parking à l'entrée du bourg. Gratuit, plat et sans services.
Coordonnées GPS :  N 44°24'51.4010''  -  E 2°25'14.6330''



Aucun dépaysement, ici aussi les maisons sont en grès rouge.

Village de vignerons par excellence, des vignes de Bruéjouls naît le Marcillac.

Sur la place de l'église est exposé le plus grand tassou du monde, homologué au Guiness des records.
Le tassou (ou taste-vin) est l'élément irrémédiablement lié au gens de la vigne. C'est un objet si personnel qu'il était gravé au nom de son propriétaire qui le portait dans la poche de son gilet. Les anciens offraient le leur à leurs descendants.
Celui exposé sur la place pèse 700 kg pour 3 m de diamètre et 0.95 m de hauteur. Sa contenance est de 4500 litres. 







L'église est fermée. Le village est petit, joli et très typique, nous en faisons vite le tour.
















Je m'offre un instant poétique autour d'une rose...



Il se fait déjà tard, nous partons pour Bournazel où nous aurons peut-être l'occasion de visiter le château s'il reste des places disponibles pour les "visites Covid".



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3 commentaires:

  1. Bonjour,

    Très beau reportage photo, bravo et merci du partage

    Le gabach

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  2. 3 jolis villages que j'ai notés pour un prochain voyage. Jolies gouttières et jolies portes.

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  3. Merci Le gabach et Charisma45 pour votre visite sur le blog.

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