Encore du rouge !
* Les points rouges concernent cet article - (carte active)
Pour voir cette balade dès le début - cf. ICI
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Un cadre verdoyant, une jolie vallée, quelques ruelles pavées, des passages étroits entre de belles bâtisses aux toits de lauzes, nous sommes à Espeyrac, garés sur le parking (gratuit et sans services) de la salle des fêtes qui se trouve au pied du village.
Coordonnées GPS : N 44°36'37.8650'' - E 2°30'36.4790''
L'église a été construite dans le haut du village à l'emplacement d'un ancien château-fort et elle est ouverte.
Nous y sommes tellement habitués que cela surprend de ne pas trouver de sas à l'entrée. La nef s'ouvre directement sur la rue.
Peu de fioritures, mais cela n'empêche pas à la bâtisse d'avoir une certaine élégance.
L'espace dégagé en haut du village permet aux voitures de se garer près de l'église et de la mairie. Une fontaine en granit et le monument aux morts bordent la place.
Alors que je lis un panneau, arrive une dame, pèlerin sur le chemin de Saint-Jacques avec qui j'échange quelques mots. Elle est plutôt ravie d'arriver au village après 22 km de marche.
Je compatis, il fait bien chaud ! Le thermomètre s'affole et le goudron fond et colle aux semelles à certains endroits.
Espeyrac est sur le GR65, la Via Podiensis, la voie qui relie le Puy-en-Velay à Saint-Jean-Pied-de-Port et dispose d'un gîte d'étape destiné aux pèlerins et aux randonneurs.
L'autre face du panneau :
Si cela vous intéresse, certaines randonnées dont celle-ci sont proposées sur le site de la mairie sous forme de Pdf - cf. ICI
En retournant au cc...
...s'il n'y avait eu le panneau, nous n'aurions peut-être pas prêté attention à cette tête à la base de l'échauguette.
Un buste insolite contemple la vallée.
Nous quittons le village, mais nous y reviendrons peut-être à l'occasion pour faire une rando mais sous des températures plus raisonnables et plus adéquates avec la marche.
Comme je ne suis pas le chauffeur aujourd'hui, je m'occupe en prenant quelques photos en roulant alors que nous allons à Villecomtal.
Oh ! C'est tout rouge ici aussi !
Nous allons rejoindre les autres cc sur l'aire camping-car participative qui a remplacé l'ancien camping municipal.
Le stationnement et les services sont gratuits, y compris l'électricité, une urne permet à chacun de contribuer et de déposer sa participation.
Il faut juste être vigilant en cas de pluie car l'endroit est inondable et ce doit être un fait récurrent vu qu'il y a des consignes d'évacuation en cas de crue.
En tout cas, l'on ne peut que remercier la municipalité de nous prêter attention. Ce n'est pas chose si fréquente.
Coordonnées GPS : N 44°32'9.9600'' - E 2°33'52.7270''
L'aire de services est à l'extérieur, de l'autre côté de la haie.
Le Dourdou, responsable des crues est bien sage ce soir.
Lorsque l'on voit la couleur de la paroi, il ne faut pas s'étonner de la teinte des maisons.
Quelques infos plutôt bienvenues que je vous retranscris ci-dessous :
"LA ROUTE AUX TRESORS
Le schisme des Enfarinats
Villecomtal fut la "Rome Rouergate" de la Petite Eglise, née en 1801, après la signature du Concordat entre le Pape Pie VII et Bonaparte 1er Consul. Rejetant cet accord sur le statut du clergé et les relations avec l'Etat, des prêtres, fidèles à leur évêque démis par le Pape, prêchent clandestinement pour plus de 6000 anti-concordataires, de Villecomtal, de la Vallée du Lot et du Cantal. Pour assister aux offices, ces "Enfarinés" se poudrent les cheveux de farine, comme sous l'Ancien Régime. Après le décès des deux chefs charismatiques locaux, les abbés Delhom et Régis, les fidèles se soumettent ou meurent schismatiques et la Petite Eglise s'éteint peu à peu.
Une ville nouvelle...
Villecomtal fut fondé vers 1295, par Henri II, Comte de Rodez. Avec l'accord des habitants de la vallée, différents hameaux furent regroupés suivant un plan orthogonal au lieu-dit la Vayssière, le long d'une voie de communication devenue la rue Droite de la nouvelle ville. Vers 1437, période troublée par les Routiers (compagnies de mercenaires désœuvrés), on érige une muraille et le château. Il n'en reste que quelques vestiges : remparts du château avec ses trois tours semi-circulaires, une des deux portes d'accès au bourg, lo pourtal bas, surmontée en 1785 d'un campanile en pierre.
...au plan en damier
Les trois rues principales parallèles, dites charretières, sont coupées en angle droit par cinq rues traversières formant ainsi des îlots. Ces ayrals (en occitan) se divisent en plusieurs lots ou moulons, aérés par des venelles étroites servant d'égouts et de coupe-feux (les entremis). Le grès teinté de rouge par l'oxyde de fer, est facile à tailler mais sensible à l'érosion. Vous remarquerez des linteaux de porte usés par le temps. Les murs sont à pans de bois, garnis de torchis ou de petites pierres, ou maçonnés en pierre de taille et protégés par un enduit à la chaux rosi par le sable du Dourdou. Quelques maisons bourgeoises côtoient un habitat modeste : une cave à vin fermée par une porte à claire-voie ou une échoppe de plain-pied marquée par un étal empiétant sur la rue ; la cuisine à l'étage ; le galetas au dessus.
Niché dans la verte vallée du Dourdou, Villecomtal surprend par son urbanisme typique du Rougier, mais aussi son passé, avec la période de la Petite Eglise, que je connais bien, car je suis un Enfariné."
Le monument aux morts en bas de la place Jean XXIII représente un poilu mourant dans les bras d'une femme. 62 noms sont inscrits au bas du monument et l'on ne peut que constater que certaines familles ont payé un bien lourd tribut lors de cette première Guerre Mondiale.
En haut de la place se trouve la porte de la Bastide qui ferme la rue droite.
Un fait frappant : Que de façades de boutiques transformées en habitations ou en garage !
C'est plutôt inhabituel, en général les nouveaux résidents transforment tout et il ne reste aucune trace de l'affectation première du bâtiment.
Il fut un temps où la rue devait être très animée car très commerçante.
Nous n'y croisons pas grand monde si ce n'est des chats.
3 rues principales composent le centre historique, nous prenons la rue basse qui en toute logique est la plus proche du Dourdou...
...avant de couper la rue droite pour gagner la rue de l'argenterie prolongée par la rue Haute.
Ici aussi l'église est ouverte. J'y trouve même à l'intérieur quelques explications.
Je vous aide :
"EGLISE SAINT BARTHELEMY DE VILLECOMTAL
Durant tout le Moyen Age l'église Saint Barthélémy se trouve implantée en dehors du bourg de Villecomtal, au lieu-dit "Les Escalans".
L'édifice actuel n'est entrepris que vers 1700 afin de doter le village d'un lieu de culte intra-muros mais aussi parce que l'ancien sanctuaire menace ruine. Les travaux sont longs : il faut en effet abattre le rempart, raser les habitations et entailler profondément la colline. En outre, les hivers du début du XVIIIe siècle sont des plus rudes et les ressources financières viennent à manquer. A plusieurs reprises les consuls (sorte de Conseil Municipal d'alors) doivent emprunter de l'argent pour payer les travaux (archives paroissiales). Le 24 août 1715 la nouvelle église est consacrée. L'édifice est à ce moment bien différent de celui qu'on peut voir de nos jours : il a la forme d'une croix dont les branches sont formées par les chapelles de Notre Dame de Pitié et du Rosaire. Le clocher se trouve sur l'un des bas-côtés.
De cette époque il nous reste comme mobilier les statues des deux patrons de la paroisse, saint Barthélémy et saint Eutrope (boiseries du choeur), un saint Jean-Baptiste et une Vierge à l'Enfant (chapelle des fonts baptismaux). La cuve en pierre des fonts baptismaux (XVe siècle ?) doit quant à elle provenir de l'église des Escalans.
Au XIXe siècle l'église connaît de profonds changements. En 1825, on remplace la boiserie du chœur et en 1845, on refait la chaire et la table de communion (Routaboul d'Auriac, sculpteur).
Vers 1880, afin d'accueillir tous les fidèles, les deux chapelles latérales sont agrandies vers la façade pour former deux bas-côtés.
En 1900, le clocher, toujours implanté au-dessus de la chapelle Notre Dame de Pitié, est détruit puis reconstruit au chevet de l'église.
Th. de ROUVRAY"
L'intérieur est assez sombre, mais il commence à se faire tard et le ciel gris a bien du mal à traverser les vitraux.
Je m'attarde sur la chaire de très belle facture.
La rue de l'argenterie...
...et au-delà la rue haute.
Et pour terminer la tour du château.
Nous n'allons guère loin, à une dizaine de kilomètres tout au plus, à...
Vue du village alors que nous sommes prêts d'y arriver.
Dès l'entrée au village, il faut commencer par négocier un virage en épingle pour gagner le parking situé quelques 100-150 mètres plus loin...
...d'où la vue est superbe !
D'un peu plus près :
Je vous propose un méli-mélo de photos prises à divers moments de notre passage à Rodelle.
La configuration du village me fait penser à celle de Najac, autre village perché de l'Aveyron, construit lui aussi sur une ligne de crête.
L'église restera obstinément fermée tant le samedi soir que le dimanche matin !
Le socle de la croix dressée devant l'église porte une plaque de marbre où sont inscrits les noms des 53 soldats morts durant la Première Guerre Mondiale. Et je me fais la même réflexion qu'à Villecomtal, que de familles détruites !
Considérant la taille du village, il ne devait pas rester beaucoup de maisons exemptes de deuil. Fallait-il encore qu'il y ait une famille qui ait échappé au massacre !
Je vous aide ?
"DES PIERRES CHARGEES D'HISTOIRE
Adossé à trois rochers successivement occupés par les Gaulois, les Romains et les Wisigoths, Rodelle, dont le nom "Ruthénula" signifie "petit Rodez", fut, dès le VIIIème siècle, le siège d'une viguerie ayant juridiction sur un nombre important de localités ; il devint ensuite une place forte appartenant aux Comtes de Rodez. Depuis 1943, le site de Rodelle est classé à l'Inventaire des Monuments Historiques.
Édifiée en 1221, dédiée à saint Michel, détruite en 1611, l'église est également classée au titre des Monuments Historiques. Elle possède un chœur roman avec un arc triomphal porté par des chapiteaux à entrelacs, ainsi qu'une piéta remarquable, dite "Notre-Dame de Pitié", en pierre polychrome. Des peintures murales du XIIIème siècle ont été mises à jour en 1980.
Depuis la place du village, un chemin balisé permet de faire le tour du rocher, "roc inexpugnable" et de visiter la grotte des meules ou les caves troglodytes.
En contrebas du village, se situe la grotte-sanctuaire où vécut et mourut au IVème siècle, Sainte-Tarcisse, petite-fille du roi Clotaire Ier. La légende raconte qu'elle ne se nourrissait que du lait d'une chèvre et d'un pain qu'un chien lui déposait chaque jour. Elle est honorée tous les ans lors d'un pèlerinage qui a lieu le premier dimanche de septembre. L'histoire de cette sainte est évoquée dans le blason de Rodelle par un lys des champs passé dans une couronne royale."
Va, pour le tour du "roc inexpugnable" !
Une balade rythmée par quelques panneaux sur les thèmes de la faune et de la flore.
Ainsi en plus de la Doradille, de la Capillaire et de la Rue des Murailles, nous découvrirons les caractéristiques de l'Arum d'Italie, de la Scolopendre, de l'Ail des Ours, du Nerprun purgatif, de la Saponaire de Montpellier, de la linaire Cymbalaire. Toutes des plantes que nous côtoyons très souvent lors de nos balades et dont nous méconnaissons totalement les vertus bonnes ou mauvaises.
Quant aux animaux, outre le Faucon crécerelle, nous découvrirons les particularités du Milan noir, du Lézard vert, de l'Alyte accoucheur (qui n'est en fait qu'un petit crapaud), du Citron (pas le fruit mais le papillon), du Demi-Deuil (autre papillon que l'on croise assez souvent) et des Martinets noirs.
Vous vous rendez compte ? Il y a 34 espèces de chauves-souris en France et 26 apprécient l'Aveyron ! Rien qu'à Rodelle, on trouve le Grand Rhinolophe, le Petit Rhinolophe, le Murin à oreilles échancrées et le Linioptère-Shreibers. Et moi, qui croyais que chez nous, elles étaient toutes pareilles !
Nous passons devant des entrées de caves troglodytes.
Une bifurcation nous a peut-être induits en erreur et nous nous retrouvons à l'extrémité du village au niveau du piton rocheux.
Rodelle est un joli village, hors des sentiers battus mais au charme certain.
Après une nuit, on ne peut plus calme, nous partons en milieu de matinée pour notre prochaine destination distante d'environ 8 km.
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Re-bonjour Brigitte,
RépondreSupprimerJ'ignorais qu'il y avait tant de choses à voir dans ce coin ! Nous y passons très souvent lorsque nous descendons dans le midi. On se rallonge un peu mais j'adore cette région et surtout Albi qui n'est pas très loin. En tout cas ton billet m'a permise de voir toutes ces belles choses et tes scraps sont toujours aussi magnifiques surtout celui de Villecomtal. A très bientôt. Bise charentaise. marie
Bonsoir Marie,
SupprimerMerci, c'est vrai que la région est belle, mais il ne faut pas trop le dire sinon nous allons être submergés...
Bises
Brigitte
Encore de jolis villages que j'ai notés.
RépondreSupprimerBonsoir Charisma45,
SupprimerSi je ne vois pas de problème pour Espeyrac et Villecomtal, attention toutefois avec un gros gabarit à Rodelle dont le virage à l'entrée du village est très serré (en venant de Villecomtal du moins). J'ai vu un poids-lourd le négocier en allant tout droit et rejoindre le parking un peu plus haut en marche arrière afin de pouvoir tourner sur le parking et se mettre dans le sens de la marche.