Rencontres animalières
* Les points rouges concernent cet article. Carte active.
Le premier article de cette balade - cf. Lanuéjouls et la Ferme aux Autruches ou Balades par monts et par vaux: Aveyron : De Lanuéjouls à Sénergues (août 2020 1ère partie) (baladesmv.blogspot.com)
Comme je l'ai mentionné dans le premier article concernant cette balade, j'ai concocté celle-ci pour notre petit-fils. A défaut de dinosaures dont il est féru, il me semblait évident d'aller à la rencontre d'animaux, en l'occurrence les loups et les bisons.
Les loups du Gévaudan
Le loup tant décrié par certains, tant admiré et aimé par d'autres !
Il fait pour beaucoup d'adultes partie de leur enfance. Combien d'entre nous, enfants, avons frémi aux aventures des "Trois petits cochons" ou à celle du "Petit Chaperon rouge" ?
Quant aux adultes...la Bête du Gévaudan a fait trembler toute une région. En Lozère où elle a sévi au XVIIIème siècle durant trois ans, plus d'une centaines de victimes lui sont imputées.
Après avoir durant des siècles été éradiqués de notre territoire, les loups s'y réinstallent lentement.
Cette réintroduction cause bien des polémiques entre anti et pro loups, devenant même de ce fait un sujet hautement politique.
Pour ma part, j'aime les animaux et admire les loups mais je ne peux m'empêcher de compatir au sort des troupeaux et à la détresse des éleveurs. Qui a envie de voir son troupeau décimé ? Personne bien entendu !
Cependant, pour avoir vu quelques documentaires sur ce bel animal, je ne peux m'empêcher de me poser quelques questions.
Pourquoi dans des pays où il n'a jamais disparu, sa présence ne crée aucune polémique ?
Pourquoi les habitants de ces régions parviennent à cohabiter avec eux sans entrer en conflit et parviennent à le contenir et à gérer sa présence ?
Tant de questions !
Avons-nous loupé une étape ?
Bref, nous arrivons et je n'ai aucunement l'intention de polémiquer sur le sujet...
La voie d'accès est plutôt pentue et étroite dès le portail franchi et manque de chance nous arrivons sur le site au moment où nombre de véhicules quittent les lieux. Aussi, nous faisons tant le yoyo que notre embrayage finit par chauffer légèrement.
Allez, un dernier effort et nous y sommes !
Pour cette visite, nous avons réservé nos places sur internet, un billet groupé avec le parc de bisons.
Petite déconvenue, les cages sécurisées réservées à nos animaux de compagnie se trouvent sur le bord de la route qui mène au parking. J'avais pourtant contacté le parc pour m'assurer que nos amis n'étaient en aucune façon au contact du public, ce qui m'avait été confirmé. Nous n'avons pas le même sens de la sécurité apparemment ! Certes, les cages sont fermées mais...trop accessibles à mon goût.
Et vu mon côté mère poule, du coup, la visite se fait à tour de rôle pour garder Guess.
Les chenils en question :
Nous nous mettons en quête des loups pas toujours très visibles dans leurs grands parcs relativement boisés et ce malgré les nombreux points d'observation.
Le seul moyen de bien les voir, c'est d'assister aux visites guidées qui sont prétexte au nourrissage mais même si les visiteurs sont tous masqués, nous sommes à mon goût un peu trop proches en cette période de pandémie.
Nous délaissons donc notre guide pour arpenter à notre guise les allées bordées de jolis panneaux explicatifs.
Quelques photos de notre visite :
Ce louveteau astucieux se pourlèche les babines avant de gagner un coin au frais et au calme.
Les vautours planent au-dessus de nos têtes. Ils profitent certainement des morceaux délaissés par les loups, ces derniers n'étant pas particulièrement voraces.
Les animaux présents côtoient la Bête du Gévaudan qui a semé la terreur au XVIIIème siècle.
"Le 30 juin 1764, Jeanne Boulet est dévorée par une bête féroce. Personne dans son entourage ne se doute que cette jeune fille de 14 ans est la première d'une liste de plus d'une centaine de victimes.Après la mort de Jeanne, les attaques se multiplient. Elles concernent en majorité des enfants et des adolescents. Les autres sont de jeunes adultes, surtout des femmes.Les cadavres atrocement mutilés de tous ces jeunes traumatisent la population locale. Une psychose collective s'installe : un monstre diabolique erre dans le Gévaudan, se repaissant de la chair des enfants.La rumeur est telle que la France entière en a connaissance, obligeant le roi Louis XV à prendre des mesures pour mettre fin aux tueries.A l'automne 1764, le capitaine Duhamel, à la tête de son régiment de dragons, est missionné pour tuer la bête mais il échoue dans sa traque. Il est alors remplacé par François Antoine, porte-arquebuse du Roi.Le 21 septembre 1765, François Antoine abat un très grand loup dans la forêt des Chazes et déclare qu'il s'agit de la Bête. Dès lors, pour le pouvoir royal, l'affaire est close.Pourtant, en, Gévaudan, les attaques reprennent. De même nature que les précédentes, elles ne cessent que le 19 juin 1767 - presque 3 ans après la mort de Jeanne - lorsqu'un dénommé Jean, Chastel tue un second grand loup dans les bois de la Ténazeyre."
Si nous n'avons pas vu autant de loups que je le pensais, nous avons bien profité du paysage.
Le site du parc des loups : Les loups du Gévaudan ou Les Loups du Gévaudan : Le plus Grand Parc à Loups d'Europe (loupsdugevaudan.com)
Nous reprenons la route en direction de la Réserve des Bisons d'Europe. Une belle route bordée de forêts et de prés et qui permet de se croiser sans encombre.
Les Bisons de la Margeride
Leurs ancêtres arpentaient déjà notre territoire, en témoignent les peintures rupestres découvertes dans quelques célèbres grottes. Mais les bisons comme les loups avaient complètement disparu de notre pays. Pour simplifier, la déforestation, la Première Guerre mondiale ont eu raison de ce grand mammifère.
Alors qu'il ne restait plus qu'un spécimen sauvage en 1921 en Pologne, l'espèce a fait l'objet d'un grand plan de sauvetage en vue de sa réintégration en quelques lieux propices à son bon développement.
La Margeride combinait trois critères essentiels : une densité de population faible, une vaste zone forestière et un climat rude.
En juin 1991, les premiers bisons ont donc foulé ce coin de Lozère, rejoints par d'autres sujets en avril 1992.
Nous arrivons à la réserve en toute fin d'après-midi, cette nuit nous serons deux camping-cars sur le parking.
Le parc se visite en calèche à la belle saison, en traîneau l'hiver.
Tout comme pour le parc des loups, les chiens ne sont pas admis sur le site. Aussi, nous avons réservé deux créneaux horaires, un en milieu de matinée, l'autre en début d'après-midi.
Une mise en condition dès l'entrée :
"Réserve naturelle de bisons d'Europe
Cette réserve a pour but essentiel de sauvegarder, en semi-liberté une espèce animale longtemps menacée : le bison d'Europe. Elle a aussi pour vocation de présenter au public cet animal oublié et méconnu.
La Margeride, massif forestier au climat rigoureux, est propice à la réintroduction du bison d'Europe dans notre pays qu'il a déserté depuis plus de 1000 ans.
L'espèce n'est présente à l'état sauvage et libre qu'en Pologne, Biélorussie, Ukraine et Russie.
La visite en calèche (ou en traineau quand l'enneigement le permet) vous permettra d'approcher et de mieux connaître cette espèce rescapée des temps préhistoriques.
Une grotte ornée de peintures rupestres et une muséographie sur le thème du bison vous fera connaître les origines et l'histoire de cet animal mythique.
Nous vous souhaitons une agréable visite.
Il est rare de ne pas rencontrer des bisons lors de la visite. Cependant, nous ne pouvons assurer cette rencontre avec certitude lors de chaque promenade, les animaux vivant dans un espace forestier de plus de 200 hectares. Le bison d'Europe est un animal sauvage : nous vous demandons de respecter les consignes de sécurité."
Un petit tour au musée en attendant l'heure du départ de ma calèche.
Après quelques consignes de sécurité, et même si le chemin est très propre, c'est parti pour environ une heure de légers cahots.
L'attelage n'est pas toujours le même sur les photos et pour cause, certaines sont prises par moi d'autres par mon mari.
Et pour terminer, un couple de bisons américains :
Nous avons eu la chance de voir quelques spécimens ça et là dans le parc, et même pour moi un petit troupeau dans une clairière.
Cette visite nous a tant plu qu'il est fort possible que nous fassions la balade en traîneau un de ces jours.
En calèche ou en traîneau, les chevaux sont mis à contribution. D'après notre guide c'est un moyen d'être en sécurité, car bisons et chevaux ne sont pas des ennemis jurés et l'odeur des chevaux couvrirait la nôtre.
Le site de la réserve des bisons : Réserve des bisons d'Europe ou Réserve des bisons d'Europe (bisoneurope.com)
Il est temps de quitter Sainte-Eulalie pour Saugues en Haute-Loire, où je donne rendez-vous au prochain article.
a+ donc ! 😉
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une bien jolie balade, merci de me faire découvrir cet endroit
RépondreSupprimermalgré que le parc des bisons et des loups je n'y entre pas (je boycotte tous les zoos et parcs animaliers) ton reportage et très intéressant.
Au plaisir d'une rencontre sur la route, Jacqueline
Bonjour Jacqueline et merci d'avoir fait un passage sur le blog. Les zoos et parcs animaliers me paraissent bien plus "humains" que jadis. Pour ma part, je suis partagée entre le fait de voir tous ces animaux évoluer hors de leur milieu naturel et parqués et le fait de les savoir protégés des dangers inhérents à leur vie sauvage. Ce que je trouve particulièrement positif : les programmes de sauvegarde d'espèces en voie de disparition du fait de l'activité humaine en vue de leur réintroduction. Du coup, à mon sens, les zoos trouvent leur raison d'exister et leur utilité.
SupprimerMoi aussi j'espère que nous nous croiserons sur la route. Brigitte.
Bonjour Brigitte,
RépondreSupprimerCet hiver nous nous y sommes arrêtés hélas fermé. Dommage que vous n'ayez pas vu autant de loups que vous auriez aimé en voir. De beaux scraps comme toujours et de belles photos. Bise charentaise. Marievague
Bonjour Marie,
SupprimerJe suis désolée que vous ayez trouvé le parc fermé. Nous, nous avons, et de loin, préféré la réserve des bisons et pourtant...je suis fascinée par les loups ! Notre petit-fils qui se faisait une joie de voir les loups a été certainement déçu car il a fait la visite avec moi et n'a pas voulu y retourner avec mon mari. Par contre, il aurait volontiers fait un deuxième tour à la réserve des bisons.
Bises Brigitte
Un joli parc et si bien raconter avec de magnifiques photos i
RépondreSupprimerÇa doit être formidable une balade en calèche. On se croirait en plien Western
Bonjour Martine, merci pour ta visite. :-)
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