jeudi 17 octobre 2024

Côte-d'Or : Châteauneuf-en-Auxois (mai 2022)

 




Présentation de ce voyage (cliquer pour accéder à l'article et si le lien ne fonctionne plus :  https://baladesmv.blogspot.com/2024/09/bourgogne-franche-comte-et-auvergne.html )


C'est la silhouette du château qui se détache en premier lieu lorsque nous arrivons aux abords du village.



L'accès à ce "Plus beau village de France" est principalement autorisé aux riverains.
Nous nous garons sur un petit parking situé légèrement en contrebas du village face aux champs et aux forêts qui dévalent les côteaux environnants.


Coordonnées GPS de notre parking : 





Quittant le cc pour découvrir Châteauneuf, nous faisons une rencontre plutôt insolite à cette heure. Nous surprenons un chevreuil en train de s'abreuver discrètement dans le bassin du lavoir. Aussi surpris que nous, il a filé ventre à terre, profitant de la protection des hautes herbes.



Entre le lavoir et l'entrée du village, la route longe des abreuvoirs qui se prolongent par un bassin.





Cette plaque se trouve de l'autre côté du village mais il me paraît judicieux de la présenter ici vu qu'elle retrace les grandes lignes de l'histoire de Châteauneuf :


Retranscription du panneau :

"Châteauneuf

"L'histoire de Châteauneuf débute dans la seconde moitié du XIIe siècle, lors de la construction d'une petite forteresse secondaire sous le contrôle de la seigneurie voisine de Chaudenay. Rapidement, vers 1180, une famille seigneuriale - issue d'une branche cadette des Chaudenay - prend possession par héritage de ce château et en fait le chef-lieu d'une nouvelle seigneurie. Sous l'impulsion de son premier seigneur, Jean de Châteauneuf, l'ancien fortin est rebâti et agrandi au début du XIIIe siècle. Cette famille seigneuriale de Châteauneuf joue un rôle majeur dans la constitution d'une agglomération  autour de sa forteresse en incitant et en favorisant l'implantation de nouveaux habitants par différents moyens (charte de franchise, marchés et foires annuelles, fortifications). La défense du village par un château qui ne cesse de s'agrandir au fil des siècles est également un atout. La richesse des habitants, notamment des plus aisés (les "bourgeois"), se ressent au travers de l'architecture élaborée des différentes maisons encore visibles dans le village. Celui-ci connaît son apogée à partir de la seconde moitié du XVe siècle qui se poursuit jusqu'à la fin du XVIe siècle. La révolution industrielle et l'exode rural qui s'ensuit dans la seconde moitié du XIXe siècle portent un coup au développement du village qui se dépeuple alors progressivement. Châteauneuf renaît à partir des années soixante avec le développement du tourisme." 






L'ancien lavoir : 

Nous tombons très vite sous le charme des vieilles pierres de Châteauneuf auxquelles de nombreux rosiers apportent leurs notes suaves. L'ensemble ne manque pas de poésie même si le charme opère moins à vrai dire lorsque nous pénétrons dans les rues bondées. Il y a beaucoup de touristes, il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui est un jour férié mais fort heureusement pour nous, ils se concentrent surtout dans la rue principale, entre le château et la porte Nord.
C'est le moment où prendre des photos exemptes de monde devient une véritable gageure. Pour certaines, nous avons dû faire preuve de patience...de beaucoup de patience !











Retranscription du panneau :

"Maison, place aux Porcs
Située juste en face du château, cette maison de dimensions modestes est typique des maisons de ville de la fin du Moyen Âge avec un rez-de-chaussée à vocation marchande et une pièce par étage. La façade pignon, côté rue, qui semble remonter au XVe siècle, présente une porte de cave à trois voussures, de bonne facture, caractéristique des caves de stockage, tandis qu'au premier étage, la fenêtre géminée permet d'éclairer la partie résidentielle de la demeure. Le mur gouttereau, côté château, est percé d'une porte d'entrée et d'une fenêtre à l'étage, décorées d'une moulure en cavet datable de la fin du XVe siècle."


La maison, place aux porcs :  






Retranscription du panneau :

"Echoppe du potier d'étain
La maison doit son nom à la présence de l'atelier d'un potier d'étain (ou dinandier) probablement dès sa construction ou peu de temps après. Les linteaux en accolade des baies du corps de bâtiment tendent à indiquer qu'elle a été construite au XVe siècle. La tour hors-oeuvre du côté gauche abrite l'échoppe reconnaissable grâce à ses deux fenêtres-vitrines au rez-de-chaussée. Elle a été ajoutée plus tardivement et pourrait dater de la fin du XVIe ou du XVIIe siècle. Il s'agit d'un cas unique à Châteauneuf, où les tours sont plus couramment utilisées pour servir de cage d'escalier ou de pigeonnier."

L'échoppe du potier d'étain : 





Retranscription du panneau :

"Anciennes Halles

Les halles actuelles ont été bâties en 1840 pour abriter le marché hebdomadaire au rez-de-chaussée ainsi que l'école du village à l'étage. Ce type d'édifice est très fréquent au XIXe siècle dans les bourgs et petites villes qui veulent se doter d'un bâtiment communal. Il existe d'ailleurs des exemples voisins similaires à Sombernon, Bligny-sur-Ouche ou encore à Grancey-le-Château. Les cinq grandes arcades en plein-cintre ouvertes sur la place (et une sixième ouverte sur la Grande Rue) indiquent clairement sa vocation de lieu de passage, d'échange et par extension de commerce. A l'emplacement exact du bâtiment actuel existaient auparavant d'anciennes halles médiévales dont la première mention remonte au milieu du XVe siècle. Vétustes, elles ont été détruites pour construire les halles actuelles. Le devis de 1835 les décrit de la manière suivante : "L'ancien bâtiment de la halle est entièrement en ruine et il serait même dangereux de continuer plus longtemps à s'en servir". Les halles et la place du marché étaient alors le coeur économique de Châteauneuf où se déroulaient les foires annuelles (trois à la fin du Moyen Âge, six à la fin du XIXe siècle) et le marché hebdomadaire. Celui-ci permettait à la petite ville de dominer la campagne environnante en drainant la population locale et en alimentant les villages alentour."

Les halles : 




Visiter le village, c'est aussi découvrir quelques artistes, quelques artisans d'art.




La Maison Saint-Georges : 




Retranscription du panneau :

"Maison au mouton
Monument historique
La maison, dotée d'une tourelle en façade, reflète ce qu'est une demeure bourgeoise à Châteauneuf à la fin du XVIe siècle. Le décor sculpté de style Renaissance rappelle l'art d'Hugues Sambin, architecte et sculpteur actif dans la région. Les chambranles de la porte et des fenêtres des deux étages présentent un décor d'oves et de feuilles d'acanthe. Trois fenêtres sont surmontées de frontons à volutes et la porte d'une plate-bande à extrados en escalier couronnée d'un fronton brisé. Le blason ovale qui orne ce dernier devait sans doute être peint à l'origine. Le cadran solaire de la tourelle est daté de 1558 ; il est orné d'un relief sculpté représentant un mouton, qui a donné son nom à la maison."

La maison au mouton : 








Retranscription du panneau :

"Maison à pan de bois
Cette maison du XVe siècle est la seule demeure de Châteauneuf qui a conservé un étage en pan de bois. Celui-ci se prolongeait auparavant sur la maison voisine. La maison a été remaniée à plusieurs reprises mais conserve encore des éléments d'architecture du Moyen Âge dont un linteau en accolade sur la porte, côté pignon. Les croix de saint André du pan de bois de la construction sont également caractéristiques de cette période."

Maison à pan de bois : 


La jolie glycine de la maison à pan de bois. 




Retranscription du panneau :

"Hôtel des Mépartistes
L'hôtel tire son nom du mépart, une communauté de prêtres de la paroisse chargés de célébrer les messes et d'administrer les biens de l'église. La communauté des Mépartistes de Châteauneuf a été fondée en 1494. Le bâtiment peut être daté de la fin du XVIe siècle. La porte en plein cintre moulurée en doucine, présente de fausses colonnettes sur ses piédroits. Toute comme la modénature en doucine visible sur les autres ouvertures, elle est caractéristique de l'architecture des demeures de Châteauneuf qui mêle tradition médiévale et influence de la Renaissance. Le pigeonnier quant à lui témoigne de la richesse et de l'importance de ses propriétaires. La façade sur la place, plus tardive, est composée d'un mur pignon percé au rez-de-chaussée d'une porte à linteau de bois et d'une ancienne porte cochère couverte d'un arc segmentaire aujourd'hui obstruée pour y aménager une seconde porte et une baie. L'inscription de la clé de l'arc en anse de panier couvrant cette dernière permet de connaître la date des travaux (1736) ainsi que le nom des propriétaires, la famille Artaut. Celle-ci fait partie des notables de Châteauneuf à l'époque moderne."

L'hôtel des Mépartistes :








Un endroit qui semble attirer beaucoup d'attention. Que regardent-ils tous ?



- "Les sculptures en bois de Christophe Gerbet."





Retranscription du panneau :

"Porte Nord
Dès la fin du Moyen Âge, une enceinte entoure Châteauneuf, complétée par plusieurs tours et trois portes. Cette porte construite à la fin du XVIe siècle est l'un des rares vestiges des fortifications du village. Elle ne présente aujourd'hui plus aucun élément militaire ou défensif (herse, canonnières...). Une inscription ancienne, disparue, datait l'édifice de 1587. Y figuraient également le blason et la devise de la famille de Vienne, alors propriétaire du village. A la Révolution, ce décor a été supprimé et remplacé par l'inscription "Citoyens"."

La porte Nord : 


Nous prenons la direction du point de vue et il faut bien l'avouer, ces quelques mètres supplémentaires valent le coup d'œil.








Un peu de zoom pour mieux voir Vandenesse-en-Auxois, notre précédente étape.




Un panneau bien tentant mais pour l'heure, nous retournons au cc faire une courte pause en empruntant un autre chemin, histoire de découvrir peut-être une autre facette de ce beau village.




Retranscription du panneau :

"Maison Bichot
Le blason au-dessus de la porte, associant une biche et un os, constitue les "armes parlantes" (sous la forme d'un rébus) de la famille Bichot, l'une des plus anciennes et notables familles du village, anoblie en 1629. La date associée au blason (1588) confirme la datation de la maison. La façade est composée d'un mur gouttereau percé d'une porte couverte d'un arc en plein-cintre et de plusieurs baies. La mouluration des chambranles, tout comme les colonnettes situées de part et d'autre de la porte, sont caratéristiques de l'architecture des demeures de Châteauneuf à la fin du XVIe siècle, qui allie tradition médiévale et influence de la Renaissance."

La maison Bichot : 










Nous contournons le château (qui fera l'objet d'un autre article)...



...passons devant ce qui semblerait avoir été l'entrée principale même si le pont-levis n'est plus...


...avant d'arriver à l 'église Saint-Philippe et Saint-Jacques.



Retranscription du panneau :

"Eglise Saint-Philippe et Saint-Jacques
L'église de Châteauneuf est mentionnée pour la première fois en 1303 dans une reconnaissance de cens (loyer) d'une maison située devant l' "église de la ville de Châteauneuf" (ecclesie de ville Catri novi). Si la première mention textuelle remonte au début du XIVe siècle, le bâtiment actuel a été construit à l'extrême fin du XVe siècle par Philippe Pot, personnage important de la cour des ducs de Bourgogne qui a commandé d'importants travaux, aux châteaux mais aussi à l'église. L'analyse dendrochronologique a déterminé que la charpente de l'édifice a été mise en place à partir de 1491. A l'origine, Châteauneuf dépendait de la cure de Vandenesse-en-Auxois, en contrebas du plateau. L'église Saint-Philippe-et-Saint-Jacques devient chef-lieu de paroisse vraisemblablement un peu avant 1572. L'église, de plan en croix latine, est sobre et présente une architecture gothique classique de la fin du Moyen Âge. La nef à vaisseau unique, couverte de croisées d'ogives, est flanquée de deux chapelles ouvrant sur la troisième travée : la chapelle Saint-Jean) au sud. Diverses altérations et restaurations depuis la fin du XVIIIe siècle ont légèrement modifié l'édifice médiéval, notamment le clocher (détruit par la foudre en 1779) ou encore la chapelle de la Vierge en 1890. Les peintures de cette chapelle et du choeur sont de cette époque. La dernière restauration date de 2011.

Statue de saint Jean-Baptiste, milieu du XVe siècle (détail)."






La porte n'a été ouverte qu'un instant, je n'ai eu que le temps de prendre une photo !















Après une courte pause dans le cc, nous retraversons le village pour gagner la porte Nord et le panneau vu tantôt.




Toutes les destinations proposées avaient la même direction, un deuxième panneau affine un peu plus l'offre.


Nous hésitons un peu, le point de vue en 30 minutes nous paraît être une bonne moyenne compte tenu de l'heure. En marchant d'un bon pas, en comptant une heure aller-retour, nous devrions être revenus au village juste à la tombée de la nuit.
Très vite, nous empruntons un sentier qui s'enfonce dans la forêt.


Nous croisons beaucoup de limaces bien dodues, il faut même à certains endroits faire attention où l'on met les pieds sous peine de faire de la bouillie de limaces.


1/2 heure, 3/4 d'heure, 1 heure. et toujours pas de point de vue, pas plus que l'impression que nous allons sortir bientôt de la forêt. Autour de nous, l'obscurité et les silhouettes sombres des arbres.
Plus aucun panneau intermédiaire pour nous signaler où nous sommes et notre GPS nous donne le point de vue très loin, bien trop loin.
Seule solution pour nous sortir de ce mauvais pas, rebrousser chemin afin de gagner une intersection dépassée quelques minutes plus tôt. Nous bifurquons donc et c'est guidés par la lumière de notre portable pour rester sur ce nouveau sentier et par le GPS que nous finissons par rejoindre une petite route de campagne.

Ouf ! Sortis de la forêt, il fait sombre mais c'est déjà beaucoup mieux.


Bien entendu, c'est plus que soulagés que nous arrivons à la porte Nord à la nuit tombée.
Bonjour les panneaux avec des itinéraires donnés en minutes. Nous ne nous ferons pas reprendre de sitôt !
Un panneau de changement de direction intermédiaire enlevé par des malotrus, une erreur de temps sur le panneau ? Car rappelez-vous, sur le premier panneau quelqu'un avait rajouté un petit 1 devant les 30 minutes. Cela ne devait pas être pour rien.

Je vous le remets : 









Nous découvrons un énième panneau en traversant le village. Comment avons-nous pu le louper ?


Retranscription du panneau :

"Maison Saint-Georges
La maison date du XVe siècle. Elle présente le plan classique d'une demeure urbaine d'une famille relativement aisée de la fin du Moyen Âge. Le petit mur pignon du long corps de bâtiment construit perpendiculairement à la rue constitue la façade de la maison. Il est précédé d'une tourelle d'escalier qui permet d'accéder aux différents étages. La Maison Saint-Georges (ou "Maison au Chevalier") doit son nom au relief de pierre sculpté placé au-dessus de sa porte représentant un cavalier passant. La devise latine située sous le chevalier (In Domino confido) signifie littéralement "J'ai confiance en Dieu". Le relief est daté de 1558."

La Maison Saint-Georges : 



Les données de notre balade forestière : 


Malgré cette petite mésaventure et les nombreux touristes, nous avons énormément apprécié ce village. Je vous retrouve bientôt dans son château, encore une belle visite.

PS : Pour tous les panneaux touristiques vus dans le village : 
"Conception, réalisation et coordination : Région Bourgogne-Franche-Comté,
Financement : Région Bourgogne-Franche-Comté, Association Les Amis de Châteauneuf,
Texte : Thomas Vergine".


A bientôt ! 😉


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