Une percée en Lozère
L'intégralité de notre parcours :
Saint-Chély-d'Aubrac (1ère partie) ⇒ Aubrac (2ème partie) ⇒ Nasbinals ¤ Fau de Peyre ¤ Aumont-Aubrac (3ème partie) ⇒ Marvejols (4ème partie) ⇒ Saint-Geniez d'Olt ¤ Laissac ¤ Le Vibal (5ème partie) ⇒ Cagnac-les-Mines (6ème partie)
Texte du dépliant :
Le temps n'incitant pas à la flânerie, nous "snobons" le jardin public et son pigeonnier pour retrouver avec un certain plaisir l'abri du cc.
Et nous voilà garés à NASBINALS sur le parking situé sur la D12, indiqué aux cc (gratuit et sans services).
Capture d'écran "Via Michelin" et localisation du parking |
"Notre" camping-cariste de Saint-Chély-d'Aubrac nous a conseillé de venir voir l'église du village et comme après Aubrac, nous n'avions rien prévu de particulier...et que Nasbinals n'est qu'à une dizaine de km, suggestion adoptée !
Il faut reconnaître qu'elle est fort élégante cette église Sainte-Marie et qu'à elle seule, elle justifie le détour.
Construite en forme de croix latine en pur style roman auvergnat, elle est mentionnée déjà en 1074 et est depuis lors un passage incontournable sur le chemin des pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le portail est orné de voussures. |
Tant qu'à y être, un petit tour du village s'impose...
L'entrée de l'office du tourisme |
Et pour parfaire le tableau, une visite de nuit pour admirer l'architecture de la bâtisse à la lumière des projecteurs.
Nuit calme mais réveil pluvieux et c'est sous la pluie que nous rejoignons FAU DE PEYRE.
La pluie battante, nous fait abréger cette étape et nous nous contentons d'une visite à l'église romane du XIIIème siècle et son clocher à peigne.
Les genêts en fleurs égaient un peu le ciel monotone et nous accompagnent jusqu'à AUMONT-AUBRAC.
Les travaux et les panneaux de signalisation nous incitent à nous garer sur le parking inférieur de la place du Foirail, mais l'aire de stationnement cc (gratuite, sans services) est bien au niveau supérieur et a l'avantage d'être plate.
Aire de stationnement cc |
Place du Foirail avec au-dessus, le parking réservé aux cc |
La place du Foirail est largement dominée par le "Truc del Fabre".
Extrait d'un document fourni par l'Office du tourisme :
"[...] Cette place accueille le marché de pays tous les vendredis matins. Pour l'anecdote, le surnom des Aumonais est "Berduros", qui vient probablement des maquignons du village. En effet, ils savaient très bien farder les chevaux qu'ils menaient aux foires, lustrant leurs robes ou encore ornant leurs queues d'une tresse de paille... Si l'animal penchait la tête, ils lui soufflaient la fumée de leur pipe dans les naseaux pour qu'il se redresse fièrement."
Et au-dessus de la place du Foirail, sur le "Truc del Fabre, la statue du Christ-Roi. (quasiment au centre de la photo) |
Explication fournie sur le dépliant :
"Le "Truc del Fabre" : il s'agit d'un monticule qui se situe en haut de la Place du Foirail, qui offre une vue panoramique sur le village, les plateaux de l'Aubrac, et les monts de Margeride. On y trouve une statue du Christ-Roi qui domine la ville d'Aumont-Aubrac. Elle a été érigée en 1946. Son socle mesure 2.50 mètres de hauteur et la statue, 4 mètres de haut. Ce géant de pierre blanche est l'oeuvre du sculpteur parisien nommé Courbier. Cette statue fut installée suite à une promesse du Père Gal, prêtre de l'époque, qui promit que si aucun des paroissiens n'était tué durant la seconde guerre mondiale, il ferait ériger une statue du Christ-Roi au sommet du "Truc del Fabre". Contrairement à la première guerre mondiale où 80 aumonais périrent, la seconde guerre mondiale n'a fait aucune victime donc le Christ-Roi fut édifié. Chaque année, le 3ème dimanche du mois de juillet, une messe est célébrée autour de ce Christ-Roi."
En attendant, je me contente du zoom de mon APN pour voir la statue, le chemin n'étant plus qu'une tranchée creusée par les engins de chantier.
Quant à la vue, je ne pense pas y perdre grand chose, cela m'étonnerait que le regard porte loin aujourd'hui.
Quant à la vue, je ne pense pas y perdre grand chose, cela m'étonnerait que le regard porte loin aujourd'hui.
Sur la place du Portail, une "bête" taillée dans le bois, fait face à la mairie et à la statue de la bête du Gévaudan.
En 1922, La fontaine en granit a été surmontée d'une statue de la Bête du Gévaudan. L'on doit celle-ci à Messieurs Pélissier, ferronniers d'art à Saint-Alban.
Détail de la cloche sur le toit de la mairie |
La cité était jadis fortifiée. A mi-distance des portes (aujourd'hui disparues), une Piéta est bien à l'abri dans sa niche. Fait rare, cette Mater Dolorosa regarde le ciel et non son fils.
Juste au-dessous de la niche, se trouve la pierre mystérieuse.
Ce qu'en dit mon dépliant :
"Elle se trouve juste en dessous de la Mater Dolorosa, à droite de la boutique "Brin de détente" et porte bien son nom ! En effet, on ne sait ni d'où elle vient, de quelle époque elle date, ce qu'elle représente et pourquoi elle est ici ? On peut tout de même dire que seule la partie d'en bas est d'origine, le reste a été refait mais est-il identique à l'original ? Pour certains, le dessin représenterait une croix swastika, symbole religieux hindou en forme de croix aux branches coudées orientées vers la gauche ou vers la droite. Il s'agit d'un symbole sacré de l'adoration du soleil. D'autres théories ont été mises en avant : les points cardinaux, les 4 saisons, les 4 âges ou cycle de la vie... Selon les dernières recherches elle aurait un lien avec l'ancien prieuré et représenterait un trigramme : Jésus Humanum Salvator (Jésus Sauveur des Hommes)."
Un peu plus bas dans la rue, le prieuré abrite l'office du tourisme. Ce bâtiment édifié en 1684 a été tour à tour l'habitation du prieur, une grange, le lieu d'affinage du fromage de la laiterie.
Dans un renfoncement sur le côté de l'église se trouve la croix de l'Oustalet.
La croix de l'Oustalet |
Texte du dépliant :
"L'église Saint-Etienne serait un ancien monastère bénédictin érigé aux alentours de 1061 et qui logeait dans ses clastres des moines. Ces derniers se réunissaient pour les offices dans l'actuelle chapelle ouvrant sur le choeur de style roman et qui constitue la partie la plus ancienne du bâtiment. Entre 1560 et 1588, les protestants ont détruit l'église dont la restauration fut longue et laborieuse. Le pays étant ravagé par la guerre et la peste elle s'acheva en 1937 avec la construction du clocher. En 1962, on entreprend la restauration de l'intérieur de l'église où M. Hénard Marc sculpta un audit en granit en 1964 ainsi que les douze vitraux en 1967. L'édifice connut nombre de changements au cours des siècles et demeure aujourd'hui une étape incontournable pour les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, pour lesquels la symbolique coquille trône au-dessus de la porte d'entrée."
Le temps n'incitant pas à la flânerie, nous "snobons" le jardin public et son pigeonnier pour retrouver avec un certain plaisir l'abri du cc.
Pour le scrap : Merci
à Alinamaria pour son kit "Duo printanier : Ciel gris et
Soleil" mis à disposition sur le forum DCS -
http://scrapnomade.blogspot.com
Ah dommage la pluie s'est invitée pourtant ces petits villages sembles bien tranquilles à visiter et sont typiques avec beaucoup de pierre ;-)
RépondreSupprimerMerci pour cette balade
Cath
Bonjour,
RépondreSupprimerDommage pour vous ce temps couvert et cette pluie. Mais avec la canicule en ce moment, c'est rafraîchissant. Merci pour les rappels historiques. Jolis villages, j'aime bien les fontaines et bassins, on en voit de moins en moins.