Hérault : Murviel-lès-Béziers (sept. 2018) 3ème partie

A la rencontre des petetas !




L'intégralité de notre parcours : 

Abbaye de Fontcaude (1ère partie) ⇒ Cessenon-sur-Orb (2ème partie) ⇒ Murviel-les-Béziers (3ème partie) ⇒ Lieuran-les-Béziers ¤ Espondeilhan ¤ Alignan-du-Vent (4ème partie) ⇒ Pézenas (5ème partie) ⇒ Portiragnes (6ème partie) ⇒ Florensac (7ème partie) ⇒ Pomerols ¤ Pinet (8ème partie) ⇒ Bessan : Cactus Park (9ème partie) ⇒ Montblanc (10ème partie)

Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking et de l'office de tourisme

Nous quittons Cessenon-sur-Orb pour la circulade de Murviel-les-Béziers.

Guess a aussi chaud que nous mais l’œil vif. Il adore les balades.

Nous trouvons bien un grand parking quasiment vide mais il semble que nous ne soyons pas les bienvenus car il nous est interdit.

Je descends quand même du cc, le temps de prendre quelques photos d'une scène campagnarde : les vendanges et la cueillette des olives en version grandeur nature.

Nous finissons par nous garer le long de l'avenue, devant la coopérative de vinification en pleine ébullition, vendanges obligent !

Grr ! Il nous faut retraverser tout le village pour rejoindre l'office du tourisme.

Chemin-faisant, nous croisons d'autres personnages insolites...

...une dame devant la supérette...

...un couple sur une terrasse...

...une cliente chez la coiffeuse...et tant d'autres au fil des boutiques !

A l'office du tourisme, en plus du circuit historique, on me propose le circuit des petetas.

Des quoi ?

J'apprends ainsi que les petetas sont ces grandes poupées de paille et de chiffons et que tous les étés, elles envahissent les rues de Murviel. 

Pour rejoindre le centre historique, nous longeons de belles demeures aux balcons ouvragés, elles démontrent la richesse de leurs premiers occupants, richesse probablement due à la vigne.

Sur la pancarte : Bano Laurent    Bort Lalia    Brinster Guylhaine    05/03/90  

Malfaiteurs passez votre chemin ! C'est la vitrine de la banque.

Coucou ! C'est moi...

La fête pour célébrer la fin de la Première Guerre mondiale

Nous finissons par emprunter les ruelles qui mènent au château.

En plus gros :

"La place aux Herbes

La transaction du 28 octobre 1501, conclue entre Jean de Murviel et l'Université des habitants, règle les litiges entre le pouvoir seigneurial et la communauté des habitants et accorde aux "Syndics" une Place Publique. De petite dimension, elle est constituée, comme dans beaucoup de villes du Moyen Age, par un élargissement de la rue principale obtenu vraisemblablement par rectification des espaces et démolition de maisons. Elle était un lieu de réunions ou d'assemblées des habitants au cours desquelles se traitaient les problèmes de la vie de la communauté villageoise : réquisitions pour la garde des remparts, règlement des problèmes de dépaissance (pacage) des troupeaux et de lignerage (coupe de bois), organisation des réjouissances... C'était là aussi qu'était dressée la poutre, autrement dit "le pilori" auquel l'on attachait délinquants ou récalcitrants aux corvées diverses. A proximité, une bien modeste "Maison de Ville" figure sur le plan de 1779 : c'était la maison communale, lieu de réunion du Consulat, "l'ancêtre" de la mairie. Appelée "place aux Herbes" sur des documents du XIXème siècle, elle accueillait le marché sur lequel on vendait légumes, fruits et autres produits de consommation. En 1873, la municipalité achète six maisons qui seront démolies pour créer la rue de l'Eglise (rue Joseph Arcelin), allant de la place aux Herbes à l'Eglise."

J'ai trouvé que cette place n'était intéressante que par son histoire, mais ce beau chat a bien plus capté mon attention. D'accord, comme la plupart de ses congénères, il m'ignore lui aussi.

L'église se trouve au-dessus de la place aux Herbes.

Il va falloir que je coopère pour ceux que ça intéresse bien évidemment :

"Eglise Saint-Jean-Baptiste

A la fin du XIème siècle, les documents mentionnent l'existence de deux églises : l'église paroissiale Saint-Jean-l'Evangéliste et l'église castrale (chapelle du château), Saint-Jean-Baptiste. L'église paroissiale et son cimetière étaient situés extra-muros, dans le quartier de la rue du Puits Saint-Jean. Une croix marque encore l'emplacement approximatif de cette église. C'est probablement au XIVème siècle qu'elle sera abandonnée au profit de Saint-Jean-Baptiste, puis complètement ruinée par les Huguenots. Saint-Jean-Baptiste deviendra alors église paroissiale. De l'église castrale, il ne subsiste qu'une chapelle, côté nord, avec sa voûte plein cintre de style roman. L'église parait avoir été construite à l'époque ogivale, vers le XIVème siècle, sur son site originel, en-dessous du château. L'abside centrale et les deux absidioles ont été bâties en 1423. S'ajouteront ensuite les chapelles sud et ouest. Les murs portent les traces d'une surélévation de la nef réalisée également en 1423, sur un style gothique méridional large et bas. Les clefs de voûte portent les armes des seigneurs et de la communauté de Murviel. L'entrée de l'église, jusqu'au XIXème siècle, se faisait au milieu de la nef et non sur le côté, à l'emplacement du baptistère actuel : la porte centrale reste visible de l'intérieur, et de l'extérieur, le sommet de l'arc dépasse du sol de la terrasse du château. L'église a servi de sépulture aux seigneurs de Murviel. Le 15 août 1601 fut sacré dans cette église, Anne de Murviel, fils du seigneur du lieu, qui, évêque de Montauban pendant 52 ans, fut le doyen de l'épiscopat de France.

Elle renferme quelques éléments de mobilier digne d'intérêt : entre autres, une statue en pierre de la Vierge Marie de l'époque médiévale, la "mise au tombeau", de facture bourguignonne, en pierre polychrome du XVème siècle pré-renaissance (classée), des statues en bois de saint Jean Baptiste et saint Jean l'Evangéliste, deux tableaux représentant les scènes de la mort de saint Jean Baptiste, d'un auteur inconnu. En 2007, l'inscription de l'église à l'inventaire des Sites a permis une complète rénovation de ses façades extérieures et sa toiture."

Détails du porche

Détails du vitrail ci-dessus

La statue de la Vierge Marie de l'époque médiévale, je suppose ?

"Mise au tombeau" du XVème siècle

J'ai bien aimé l'élégance et la finesse de la chaire, toute de marbre blanc semble-t-il.

Au fond de la nef, les fonds baptismaux à l'emplacement de l'ancienne porte.

C'est le moment où je "rage", pas encore "en symbiose" avec mon nouvel APN, me voici en rade de batterie. 

Mon mari et son portable sont mis à contribution pour terminer la visite. 😊

Un peu plus de lisibilité :

"Le Monument aux Morts

Quinze jours après l'armistice, le 27 novembre 1918, le conseil municipal de Murviel décide d'ériger une plaque commémorative à la mémoire des soldats de la commune morts pour la France durant la Grande Guerre. Mais, ce n'est qu'en 1921 qu'à l'initiative d'un comité regroupant élus municipaux, ascendants et veuves de soldats et anciens combattants que le projet d'un monument va voir le jour. Une souscription publique est ouverte. L'élan de générosité patriotique permettra de récolter 18 486 francs qui viendront s'ajouter aux 13 500 francs votés par le conseil municipal. Un litige portant sur l'emplacement du monument va opposer le maire qui souhaitait l'ériger dans le cimetière, au comité qui le voulait sur une place publique. Un référendum fut alors organisé, donnant une large majorité au comité. La construction du socle en marbre de Laurens sera confiée à l'entrepreneur Oeschlin. Le "Poilu" est l'oeuvre du sculpteur perpignanais Raymond Sudre, prix de Rome 1900. La statue en bronze a été fondue par l'atelier Siot-Decauville. Le décret du Président de la République Alexandre Millerand approuvant l'érection de ce monument ne paraîtra que le 4 janvier 1922, alors que les travaux sont pratiquement terminés. Suite au différend concernant son emplacement, le Monument aux Morts de Murviel ne sera jamais inauguré.

Le cadran solaire : à droite du porche, sur l'angle du pigeonnier du château, un cadran solaire daté de 1602, gradué en chiffres romains indique les heures de VI heures du matin à VI heures du soir. Le centre est entouré d'un cercle d'où rayonnent les lignes horaires."

Avec un peu de bonne volonté, vous devriez vous en tirer 😉 : 

On voit bien l'emplacement de l'ancienne porte de l'église, par contre nous avons loupé le cadran solaire.

Nous découvrons d'autres beaux encadrements de porte en redescendant du château.

Sur le dépliant "Au coeur de la circulade Murviel-lès-Béziers - Un territoire de projets - Pays Haut Languedoc et Vignobles - Tourisme et Patrimoine" :

"Les porches, des passages couverts

Les porches étaient un astucieux moyen, pour une population de plus en plus nombreuse, d'agrandir une maison et de s'approprier de l'espace sans bloquer les rues. Autre avantage, ces agrandissements n'étaient pas fiscalisés ! En effet, construits au-dessus du sol, les porches n'étaient pas soumis à l'impôt foncier. Plus que des porches, ce sont de véritables passages qui couvrent les rues." 

Nous changeons de rue et d'époque et retrouvons petetas et balcons ouvragés. Ceux-ci font allusion à la Colonie de vacances Ginestous.

Bon ! J'avoue, il m'est arrivé n'y tenant plus de "piquer" le portable pour certaines photos. 😉

A bientôt, avec la batterie chargée cette fois... 😃