Une abbaye cistercienne fortifiée
Le point rouge concerne cet article.
Le début de la balade - cf. ICI
Capture d'écran "Via Michelin" et localisation du site. |
Entre La Rouquette que nous venons de quitter et l'abbaye de Loc-Dieu, la route est loin d'être large !
Un témoin du Tour de France ?
Nous nous garons sur le parking de l'abbaye.
Coordonnées GPS : N 44°20'19.2890'' - E 1°55'42.0170''
Cela fait un moment maintenant que je veux visiter cette abbaye mais fallait-il encore y venir au bon moment. Car même si le parc se visite toute l'année, il n'en est pas de même pour l'abbaye qui ne se découvre qu'avec un guide du 1er juillet au 10 septembre pour l'année 2019.
Guess ne peut pénétrer dans le bâtiment, aussi nous découvrirons celui-ci à tour de rôle. Pendant ce temps Guess découvrira le parc avec l'un d'entre nous. Il est bon de préciser que l'on peut prendre un billet pour visiter uniquement le parc.
Je vous aide ?
"PARC de LOC DIEU
- créé à partir de 1850 par Jean DARCEL (1823/1906), créateur des Buttes Chaumont à Paris
- superficie : environ 50ha à l'intérieur du domaine monastique datant du XIIème siècle
- particularité géologique : cuvette d'argile au milieu du causse avec résurgence des eaux et mini-gouffres
- nombreuses espèces d'arbres (feuillus et conifères)"
Vu que le dépliant trouvé dans un office du tourisme fait un bon condensé de tout ce qu'a pu nous dire le guide, je vais m'épargner la peine de rédiger un texte :
"ABBAYE CISTERCIENNE DE LOC-DIEU
Un exemple de fortification monastique
Dans une région de dolmens et de brigands, 13 moines vinrent en 1123 fonder la première abbaye cistercienne du Rouergue. Ce lieu qui avait été un pays d'effroi deviendra, grâce à eux, le lieu de Dieu, le "Locus-Dei", LOC-DIEU.
Sous l'impulsion de l'abbaye de Pontigny (Bourgogne), mère de Loc-Dieu, l'abbatiale romane est couronnée en 1189 de la première voûte gothique de la région. Au début du XVe s., l'abbaye fut fortifiée, suite aux ravages de la guerre de Cent Ans.
1789 sera la dernière étape monastique de LOC-DIEU, vendue comme tous les biens d'église. Après d'autres malheurs, elle sera rachetée en 1812, sauvée de la ruine, et restaurée par la famille CIBIEL dont les descendants l'occupent encore.
Une halte de LA JOCONDE
En 1940, dans la débâcle, les plus belles peintures du Louvre s'arrêtèrent le temps d'un été et d'un automne à LOC-DIEU. C'est ainsi que LA JOCONDE, provisoirement rassurée, put conserver son énigmatique sourire."
La bâtisse se découvre au détour du chemin et elle est majestueuse, nichée au milieu de ce superbe parc.
Je vous laisse en juger...
Je vous laisse en juger...
L'abbaye a été maintes fois remaniée, c'est ainsi qu'il ne reste sur cette façade qu'une superbe baie gothique, les autres ont pris la forme de portes-fenêtres aux arcs en plein cintre avec ajout de volets.
Après avoir traversé un beau vestibule (photos interdites), nous pénétrons dans le cloître...
...puis dans l'ancienne salle capitulaire transformée en orangerie, ceci explique peut-être la transformation des baies gothiques en baies en plein cintre pour répondre à la mode du moment, allez savoir !
Malgré une magnifique architecture, les sculptures sont rares mais cela est conforme au style dépouillé de l'art cistercien.
L'église est comme l'ensemble de la bâtisse remarquable par la pureté de ses lignes.
Des messes y sont encore données à l'occasion des grands événements familiaux de la famille propriétaire des lieux mais celles-ci restent d'ordre privé.
Quelques retables se remarquent d'autant plus que l'ensemble est sobre.
Sur le mur, on peut encore voir la trace de la porte des mâtines par où les moines quittaient leur dortoir pour assister aux offices. Ils empruntaient l'escalier, aujourd'hui disparu, pour rejoindre l'église.
Détails du retable :
Autre retable :
Détails des visages :
Autre retable :
Un guide ça cause, ça cause et il est souvent bien difficile de retenir l'intégralité de son discours. C'est pourquoi je préfère de loin disposer d'un livret explicatif et effectuer les visites à mon rythme sans passer mon temps à courir derrière un groupe.
Des deux premiers retables, je n'ai retenu ni leur provenance, ni la date de leur fabrication. Mais de ce dernier retable, j'ai au moins retenu le sujet.
Celui-ci fait référence au jugement du roi Salomon (dans le Premier Livre des Rois 3.16-28) concernant deux femmes se disputant un bébé. Celui de l'une d'entre elles étant mort étouffé et chacune revendiquant l'enfant survivant, Salomon réclama une épée pour trancher le bébé en deux afin d'en remettre une partie à chacune des femmes. Mais l'une des deux préféra renoncer au nourrisson plutôt que de le voir mourir. Reconnaissant en elle la véritable mère, Salomon lui donna le bébé.
Le guide nous libère à la porte de l'église.
Des sentiers sillonnent le parc, il n'y a que l'embarras du choix...
M'arrachant du spectacle des canards et oies qui s'ébattent sur le lac, et tant que j'ai des jambes, je prends la direction de la tour.
Dur dilemme ! Gauche, centre, droite ?
Sur le plan, le chemin de gauche mène à un beau jardin, celui du centre à la tour et à droite...heu...ma mémoire flanche un peu. Il faut dire, que depuis la lecture du plan situé à l'entrée du site, j'ai visité l'abbaye. Et pour être juste, il faut reconnaître que j'ai refusé le plan en format A4 fourni à l'entrée, histoire de ne pas avoir les mains empêtrées le temps de la visite.
Va pour la gauche !
Le beau jardin est clos, les fleurs en dormance et le portail fermé.
D'anciens viviers ?
Je reste un peu sur ma faim, aucune explication en vue.
Après cette offre de gascon (notez que je n'ai rien contre les gascons 😉et que je les aime bien), je rejoins l'embranchement, opte pour le chemin au centre qui mène à la tour. En espérant qu'elle sera bien là !
Elle y est, élancée et fine telle un dard.
Aucune explication en vue quant à son utilité, je suppose qu'elle servait de poste d'observatoire.
100 marches au total et un escalier à vis plutôt étroit pour atteindre le sommet.
Wouah ! Quelle vue !
Le chemin semble descendre plus que de mesure, effet secondaire dû à la montée et descente de la tour ?
J'aperçois les toits de l'abbaye au-dessus de la cime des arbres.
Il ne reste plus qu'à attendre la fin de la visite guidée pour découvrir à deux, plus Guess, un autre coin de ce très beau parc.
Nous prenons le chemin à l'opposé de l'abbaye...
... qui nous emmène à une extrémité du parc, juste devant une maison abandonnée.
Cette visite si attendue a tenu ses promesses. Si j'ai été un peu déconcertée par les transformations qui ont profondément modifié l'abbaye, tant qu'elle ressemble plus à un château qu'à une abbaye au premier abord ; j'ai énormément apprécié le parc planté d'espèces variées qui se jouent des perspectives.
Et si vous désirez en savoir plus, le site de l'abbaye - cf. ICI
Et si vous désirez en savoir plus, le site de l'abbaye - cf. ICI
Quittant l'abbaye, nous prenons la direction de Villefranche-de-Rouergue pour visiter l'ancien monastère de la Chartreuse Saint-Sauveur. cf. ICI
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J'adore les abbayes et surtout les cloîtres...J'aurais dû me faire moine!
RépondreSupprimerMerci pour celui ci que je ne connais pas
ça y est me voilà ;-)
RépondreSupprimerJe mets ce lieu sur ma liste des sites à visiter mais je note aussi que l'abbaye ne se visite qu'en été :-(
En effet, abbaye cistercienne à l'intérieur..On voit encore des feuilles d'acanthe mais de l'extérieur, je trouve qu'elle a même un aspect un peu militaire.
Gros bisous et belle journée de 1er novembre
Lavandine
Beau reportage sur cette abbaye. Je suis comme Daniel, j'apprécie toujours l'architecture des cloîtres. Merci de la balade.
RépondreSupprimerEt bien quel lieu !!!!!! Même si cela ressemble fort à un château, je trouve cette abbaye bien belle avec son parc autour. Si j'ai bien suivi c'est privé mais quel travail pour l'entretien de tout ça, les bâtiments sont bien beaux !
RépondreSupprimerGuess a profité du parc, sympa ;-)
J'ai appris une expression :-)
Merci pour cette découverte que D a sûrement beaucoup apprécier en effet ;-)