Aveyron : Ancien Monastère de la Chartreuse Saint-Sauveur à Villefranche-de-Rouergue (août 2019) 4ème partie

Le plus grand cloître de France

* Le point rouge concerne cet article.

Le début de la balade - cf. ICI

Villefranche-de-Rouergue, nous l'avons visité en juillet 2015 et n'y avons remis les pieds qu'une seule fois pour trouver un vétérinaire car Guess s'était complètement bloqué en sautant probablement du cc. Depuis il attend qu'on le porte tant pour y monter que pour en descendre.

Si ces visites vous intéressent :

- Juillet 2015 - cf. ICI

- Février 2017 - cf. ICI

Cet arrêt aujourd'hui est seulement motivé par la visite de l'ancien monastère de la Chartreuse Saint-Sauveur.

Aussi, nous nous garons au plus près du site et découvrons dans le même temps l'aire cc située près de la gare.

Ce n'est en fait qu'un grand parking situé entre une rue et la voie ferrée.

Coordonnées GPS :  N 44°20'47.2970''  -  E 2°2'1.0970''

Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de l'aire cc et du Monastère.

En quelques pas, je me trouve devant la Chartreuse que je visite seule moyennant 5 euros, Guess n'a rien d'un chien guide et n'est donc pas admis.

J'ai retranscrit le texte en PDF pour une lecture plus facile - cf. ICI

Je délaisse la chapelle des Étrangers située à l'entrée du site. Elle servait à accueillir les visiteurs mais ne se visite pas pour des raisons de sécurité.

Et me voici dans la cour des obédiences face à la chapelle conventuelle et à l'entrée des anciennes cuisines.

Les anciennes cuisines, réaffectées en salle d'exposition présentent de grands panneaux qui retracent la vie des Chartreux, leur ordre secret.

Cet ordre mêle tout à la fois vie communautaire et vie solitaire, les moines observant un silence quasi absolu puisque leurs échanges verbaux ne se limitent qu'à quelques heures par semaine.

Bref, l'exposition est intéressante, mais que de lecture !

A l'extérieur, le seul point original de la chapelle conventuelle est son porche polygonal.

Les moines tenus au silence venaient assister aux offices trois fois par jour.

Encadrée par un riche décor, la porte de la chapelle est d'origine.

Au bas des portes, deux pères chartreux portent [les écus blasonnés des armoiries des fondateurs].

La nef est séparée par une clôture de chœur magnifiquement sculptée au XVIIème siècle. Les moines s'installaient dans les stalles (XVème siècle) alors que les convers restaient vers le fond de la chapelle.

De grands tableaux  reproduisent les 7 sacrements de l'Eglise de Nicolas Poussin.

Dans cette belle chapelle, comme dans tout le monastère d'ailleurs, l'accent est surtout mis sur la pureté des lignes architecturales mais il n'empêche que l'on trouve de-ci de-là quelques jolies sculptures.

Les stalles occupent presque toute la partie de la nef réservée aux moines. Elles sont l'oeuvre d'André Sulpice, maître huchier et je dois reconnaître qu'elles m'ont particulièrement plu.

Enfeu et pierre tombale des fondateurs :

Lutrin en bois sculpté du XVIIème siècle :

Si l'architecture du vestibule est sobre, elle requiert pourtant beaucoup de technicité avec ses voûtes qui se fondent dans les murs.

Un magnifique vitrail est consacré à la Vierge, à des Saints Chartreux et à des Pères de l'Eglise. 

Retranscription sous forme de PDF pour une lecture plus facile. cf. ICI

Photo du retable

La salle capitulaire ne s'ouvre pas sur le cloître. Elle présente de beaux vitraux [consacrés au "Gloria in Excelsis Deo", ainsi qu'au fondateur Vézian Valette et Catherine Garnier].

Le petit cloître servait aux déplacements des moines.

Ici aussi, les sculptures sont en nombre réduit mais finement ouvragées.

Dans un coin du petit cloître, [se trouve l'autel d'une chapelle. C'était la chapelle des morts où le moine défunt recevait la dernière bénédiction avant son inhumation en pleine terre dans le grand cloître.]

Un arc de voûte du petit cloître sert d'abri à une mini colonie de pipistrelles qui manifeste son agacement à mon passage et pourtant je n'ai pas utilisé mon flash (comme recommandé à l'accueil), pas plus que je n'ai fait particulièrement de bruit.

A noter, les baies ogivales sont toutes différentes :

Explication un tantinet technique, aussi, je mets à nouveau à contribution le livret remis à l'accueil : 

[Dans la galerie ouest, près de la porte du réfectoire, se trouve le lavabo, oeuvre majeure de la sculpture gothique partiellement dégradée, due à un atelier local. Il représente, au registre supérieur, la scène du Lavement des Pieds des apôtres par Jésus lors de la Passion et, au registre inférieur, on retrouve les armes des fondateurs, portés par des anges, cantonnant un écu où sont entremêlés le monogramme de la Vierge Marie et le trigramme du Christ.]

Le lavabo

Le réfectoire, salle des repas dominicaux et des jours de fête, est de grandes dimensions.

Saint Jérome dans le désert - Tableau de la fin du XVIIème siècle provenant de la chapelle des Pénitents bleus.

Au fond du réfectoire, un petit escalier permet d'accéder à la chaire du lecteur installée dans un renfoncement du mur.

Les longues galeries du Grand Cloître permettaient aux moines de se rendre à l'église ou au réfectoire.

Et me revoici dans la cour des obédiences face à l'accueil, ravie d'avoir pu visiter ce chef-d'oeuvre du gothique flamboyant.

En quittant Villefranche-de-Rouergue, je n'ai que le temps d'ouvrir mon APN pour photographier les anciens Bains-Douches alors que nous les dépassons en roulant. Ce qui explique mon cadrage olé olé !

En écrivant cet article, j'ai vu qu'il nous restait la Chapelle des Pénitents à visiter...et voilà une bonne raison de revenir un de ces jours à Villefranche. 😊

Mais pour l'instant, nous prenons la direction de Montsalès. cf. ICI

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