Olot, capitale des Volcans
*Le point rouge concerne cet article - Carte active.
Pour voir le début de cette balade - cf. ICI
Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking. |
Pourquoi Olot, capitale des volcans ?
Tout simplement parce que la ville est cernée par les 4 volcans : Montsacopa, Montolivet, Garrinada et Bisaroques.
Nous avons trouvé une place sur le parking bien rempli situé sur la Ronda Fonts, grand parking gratuit à seulement quelques minutes à pied du centre-ville. Sans services.
Coordonnées GPS : N 42°10'47.7890'' - E 2°29'36.3950''
Le temps de déjeuner et nous voici partis pour une balade citadine.
Direction l'office du tourisme.
Sur le trajet, nous jetons un rapide coup d’œil dans la cour du Musée de la Garrotxa...
Déception !
L'office du tourisme qui occupe une partie de l'aile de l'ancien hôpital Sant Jaume est fermé le mardi.
Ne nous reste plus qu'à flâner au hasard.
Heureusement, qu'avant tout voyage, je fais quelques recherches malgré le fait que je compte surtout sur les renseignements pris sur place...
Je ne suis donc pas si surprise de tomber d'entrée sur une maison au style moderniste, ce mouvement culturel qui a laissé quelques beaux sujets dans la Garrotxa. Il se manifeste par une décoration extrême, une profusion de détails et l'utilisation fréquente de motifs végétaux.
Voici la Casa Gassiot, édifiée en 1911 par l'architecte Alfred Paluzie. Elle marque la fin du modernisme et le début du noucentisme, autre mouvement culturel du début du XXème siècle. Elle est moins chargée en détails, une sculpture de Rosendo Aubert surplombe la porte.
De l'autre côté de la rue, l'entrée de l'ancien hôpital Sant Jaume :
Malgré le crépi gris, quelques éléments de la façade ont été conservés.
Le patio de l'hôpital Saint Jaumes :
Au bout de la rue , nous trouvons un parc, il n'est pas très grand et cerné sur chacun de ses côtés par les maisons mais c'est quand même une bouffée de nature en plein centre-ville. Ses allées tracées au cordeau mènent toutes à une grande fontaine.
"La maternité", oeuvre de Josep Clara :
Il nous semble que le quartier ancien se trouve où nous étions précédemment, nous nous y replongeons.
Tiens une église !
Heu ! C'était une église, ce n'est à présent qu'une vitrine à la gloire du Carnaval d'Olot qui aura lieu dans une dizaine de jours.
Trop tard, nous serons déjà rentrés !
Guère loin dans la même rue, une autre église fait office de magasin. Un rapide coup d’œil me permet de voir que l'intérieur de l'église semble avoir été conservé.
Dans cette même rue, nous passons devant la maison natale de Josep Clarà (1878-1958), sculpteur espagnol.
Détails de la maison ci-dessus :
Détails de la maison ci-dessus :
L'église semble fermée, une autre maison moderniste nous fait de l’œil, nous bifurquons donc sur la gauche.
Toute rose, c'est la casa Gaietà Vila, oeuvre de l'architecte Alfred Paluzie.
Quelques photos de la casa Gaietà Vila :
Elle a un petit air médiéval avec ses merlons qui couronnent l'édifice :
Si une de ses façades est tournée vers l'église, l'autre s'ouvre sur une immense allée piétonne, aussi large que longue : le passeig de Miquel Blay.
Nous y trouvons le théâtre municipal :
Et à l'autre bout, la casa Sola Morales.
Cette autre maison moderniste déclarée Bien Culturel d'Intérêt National reste ma préférée.
Si ses intérieurs du XVIIIème siècle ont été conservés, sa façade a été restaurée entre 1913 et 1916 par Lluis Domènech i Montaner.
Les motifs végétaux, la galerie supérieure aux fines colonnes ouvragées, les faïences sous l'avancée du toit, le balcon richement sculpté et pour finir les deux cariatides œuvres du sculpteur Eusebi Arnau, tous ces éléments bien que disparates s'harmonisent pourtant parfaitement.
Quelques photos pour la découvrir plus en détails :
Et pendant ce temps, mon petit chien ne me quitte pas du regard, des fois que je me perde qui sait !
Quelques marches seulement marquent le changement entre le Passeig de Miquel Blay et le Passeig de Ramon Guillamet.
Juste quelques photos, mais nous n'irons pas plus loin, il commence à se faire tard et il est temps de retourner au parking.
Mon regard s'est juste posé sur les étranges monstres au-dessus d'un balcon...
...et sur une immense sculpture murale.
Un édifice m'intrigue, tout là haut sur la colline, on l'aperçoit à peine sur la photo ci-dessus mais au zoom, c'est autre chose !
Retourner au cc ne signifie pas pour autant arrêter de "shooter", et je ne m'en prive pas ! 😉
La rue est plutôt austère mais nous prêtons attention ce coup-ci au Musée de la Garrotxa, d'autant plus que son patio éclairé lui donne encore plus de majesté.
Il est tard mais de toutes façons nous ne le visiterons pas, l'un de nous deux n'étant pas particulièrement féru d'art surtout pour tout ce qui est sculpture et peinture.
Au sujet de cette bâtisse, voici ce qu'en disait un panneau placé sous les arcades :
"L'Hospice (1779-1784)
L'hospice a été construit grâce au leg par testament d'Antoni Llopis i Figuerol (Sant Joan les Abadesses 1680-Olot 1753) pour créer une école publique à Olot gérée par les Jésuites. Mais l'expulsion de cet ordre du royaume d'Espagne a contrecarré le projet et en 1772, le conseil municipal a demandé à ce que ce leg serve plutôt à créer un hospice pour les pauvres. L'implication de l'évêque de Gérone, Tomas de Lorenzana (1728-1796) a permis de constituer un conseil d'administration pour l'hospice d'Olot et la pose de la première pierre le 14 mars 1779. Les travaux durèrent jusqu'en 1784.
L'hospice cependant n'a jamais été un lieu de bonnes oeuvres, il a été tour à tour, caserne, siège de diverses écoles - dont les Beaux Arts - bibliothèque, musée et a abrité divers organismes officiels.
La bâtisse est un exemple de l'architecture académique et rationnelle de la fin du XVIIIème siècle, oeuvre de l'architecte Ventura Rodriguez (Cienpozuelos 1717-Madrid1785), bien que l'on doute que le résultat soit fidèle au projet initial. C'est un bloc imposant et austère de forme carrée à trois étages. A l'extérieur, on remarquera la symétrie des ouvertures et l'utilisation de la pierre volcanique. L'intérieur est un rectangle divisé en deux parties avec au milieu une chapelle. Dans la cour principale, il y a un cloître de trois étages avec des arcs en plein cintre et un grand escalier. La moitié de la superficie est occupée par l'association caritative Charity fondée en 1914."
Retourner au cc, OK mais en empruntant un autre chemin pour continuer à découvrir la ville, nous mettons donc à contribution le portable pour nous guider à travers d'autres rues, d'autres places...
Une autre place...
Une autre maison à la façade ouvragée...
Détails de la façade :
...elle fait face à la casa Pujador, maison moderniste de 1912, création de l'architecte Josep Azemar. De style légèrement médiéval avec sa tour ronde et le Sacré-Coeur sculpté sur sa façade, cette maison a aussi un balcon aux fenêtres surmontées de vitraux et des céramiques colorées au niveau du toit.
Au bout de la rue, nous découvrons l'ancien carmel, fermé bien entendu à cette heure.
Une église dans une petite rue, sans beaucoup de recul pour photographier sa façade. Par chance, elle est ouverte.
Des plaques apposées sur sa façade :
Nous arrivons au parking à la nuit tombée et d'ici nous voyons encore cet édifice qui m'interpelle toujours autant au sommet de la colline.
Il était temps de voir un plan, il y en avait peut-être d'autres mais celui-là nous ne l'avons pas manqué !
Nous avons changé de parking pour la nuit, nous nous sommes garés devant celui du Parc Nou qui se trouve un peu plus excentré que le précédent. Il est gratuit et sans services.
Coordonnées GPS : N 42°10'19.8350'' - E 2°28'45.0170''
Nous pensions y trouver plus de calme. Ce n'était pas une si bonne idée. La rue semble bien plus passante que celle de notre précédent parking.
Un avantage tout de même, nous sommes juste à quelques mètres de l'entrée du parc et sitôt le petit-déjeuner terminé, nous y sommes.
Détail du panneau :
Je vous aide ?
"Histoire
La ville d'Olot s'étend sur la rive du fleuve Fluvià dans la plaine centrale de la Garrotxa, dans le bassin d'Olot. La ville se trouve dans le Parc Naturel de la Zone Volcanique de la Garrotxa et préserve quatre volcans à l'intérieur de la ville, dont le plus connu est le Montsacopa. La chapelle de Sant Francesc, au-dessus du cratère, est surplombant la vue panoramique de la ville. Il y a des documents qui mentionnent Olot au IXe siècle (Vila Vella). Les tremblements de terre au XVe siècle ont effondré presque tous les bâtiments et la ville fut reconstruite à l'extérieur des murs (Vila Nova). Son plan régulier, nouvellement construite, est un bon exemple de la renaissance urbaine et rationnelle. Certains bâtiments de cette période ont esthétique humaniste, comme le cloître du couvent d'El Carme (XVI siècle) et la porte de l'ancien Hospital de Sant Jaume, du même siècle. Olot conserve encore quelques bâtiments anciens comme le château de Sant Andreu Coll et le Castell del Coll, connue depuis le neuvième siècle. La ville a été structurée autour de la grande masse d'architecture de Sant Jaume, un bâtiment construit au XVIIIe siècle avec un clocher imposant, qui a remplacé l'ancienne église romane. A proximité, vous pouvez voir Can Trincheria, manoir du XVIIIe siècle avec des décorations originales et une crèche à l'époque. L'église de Sant Esteve préserve trésors artistiques de la Renaissance, baroque et néoclassique. Aujourd'hui Olot préserve des bâtiments et des églises modernistes (casa Solà Morales) et noucentistes (casa Masramon) remarquables, comme l'église del Tura, la patronne de la ville. En dehors du centre historique, l'Eixample Malagrida donne une idée du concept urbain ville jardin utopique; Cette ville a une longue tradition artistique, comme on peut le voir dans le Musée de la Garrotxa, qui conserve les grandes oeuvres de l'école d'art d'Olot (Vayreda, Berga, Clarà, Blay) dans l'imposant bâtiment de l'Hospice, au XVIIIe siècle. Aussi à noter le Musée des Volcans et le Musée des Saints (la fabrication des saints et des images est une longue tradition), avec des pièces datant de 1880. Il convient de noter le rôle joué au cours du XIXe siècle, l'industrialisation de la Catalogne et les conflits concernant la résistance aux carlistes qui assiégea systématiquement 1874 à obtenir l'entrée. Non loin d'Olot, et dans la municipalité, Batet de la Serra a été ajouté à Olot en 1971. Batet de la Serra préserve l'église de Santa Maria avec son clocher roman, reconstruit et refait le XVe siècle. Vous pouvez y accéder en suivant l'ancienne route de Batet avec des sections pavées médiévales."
Bon, je n'ai pas tout compris, mais c'est mieux que rien, et j'ai compris l'essentiel : nous n'avons pas fait le tour d'Olot.
Sympa, le reflet des arbres sur la plaque à l'entrée du parc !
Une belle bâtisse abrite le Musée des Volcans mais Guess y est interdit et craignant de ne pouvoir comprendre grand chose et d'en sortir plutôt déçus, nous nous contentons d'un petit tour dans le parc.
Il sera bref, car il faut reconnaître que ce n'est pas la meilleure saison pour apprécier un parc. Je me suis laissée un temps distraire par un petit écureuil farceur qui pas une fois ne m'a laissée le temps de le prendre convenablement en photo.
Un plan bien intéressant qui va changer nos projets du jour...
Et nous qui pensions quitter Olot après la visite du parc, nous décidons de retourner sur le parking où nous étions hier.
Le plan vu tantôt m'incite à penser que la bâtisse qui m'interpellait tant, ne serait-elle pas tout simplement une église au sommet du volcan Montsacopa ?
Pour en avoir le cœur net, il nous faut aller à l'office du tourisme qui est ouvert aujourd'hui.
Mais avant, nous allons faire quelques courses au supermarché qui se trouve près du Parc Nou.
Et ce qui ne m'arrive jamais, cela me vaut un échange épique avec la caissière pour une erreur de prix. Je vous laisse imaginer la scène par gestes et le blocage de la caisse pendant plus d'un quart d'heure.
Un de mes achats, une sorte de flan pâtissier que nous avons trouvé très bon.
Un de mes achats, une sorte de flan pâtissier que nous avons trouvé très bon.
Nous revoici au centre-ville où nous reprenons la visite devant l'église en travaux.
Elle semble toujours fermée, par contre je sais pourquoi tous ces rubans jaunes sont accrochés à la grille.
Le panneau :
"Le jardin jaune
Plante ton arc pour la liberté
Le "Jardin jaune" est une initiative promue par l'ANC d'Olot, pour montrer le soutien de tous les Garrotxins et des visiteurs qui le souhaitent aux personnes en détresse ou en exil pour leurs idées.
Nous vous invitons donc à nouer votre ruban jaune sur cette balustrade pour envoyer un message d'encouragement à tous ceux qui en défendant la volonté des citoyens exprimée lors du référendum du 1er octobre 2017 ont perdu leur liberté.
L'installation de cette sculpture "Liberté" est comme une manifestation de notre désir qu'ils puissent bientôt retrouver leur statut de citoyens et citoyennes libres."
Si en France, nos journaux télévisés en ont parlé, ils nous l'ont présenté un peu comme un épisode politique mais depuis plus rien, mais il semble qu'ici cela soit toujours d'actualité.
Nous passons à l'office du tourisme où nous avons droit à un très bon accueil et à quelques renseignements bien utiles. Il s'avère que la colline qui se trouve au-dessus de la ville n'est autre que le volcan Montsacopa et qu'il est accessible en moins d'une demi-heure.
Sitôt passé le Passeig de Miquel Blay, après avoir contourné les arènes, nous attaquons la montée.
Une sacrée volée d'escaliers permet de nous hisser jusqu'au sommet et même s'il fait beau, je suis plutôt ravie qu'il ne fasse pas 40°C.
Guess semble prendre la montée comme un amusement.
Et au sommet, je retrouve MA bâtisse qui n'est autre que la chapelle Sant Francesc.
Le paysage est vraiment superbe. J'essaie de localiser notre parking, je finis par le trouver mais le cc est caché derrière des maisons.
Nous sommes un peu surpris de trouver pas mal de monde au sommet. Un chemin fait le tour du cratère et il semble que le lieu soit très apprécié des habitants d'Olot qui viennent y prendre un bol d'air.
Le cratère :
Nous sommes montés par les escaliers, nous décidons de descendre par la route qui est jalonnée des diverses stations d'un chemin de croix.
Une vue du parking :
Nous passons devant le cimetière municipal et la porte ouverte laisse entrevoir un monument. C'est un monument à la mémoire de la Guerre Civile espagnole.
Je vous aide ?
"Espaces de Mémoire de la Guerre Civile espagnole à Olot
Malgré l'éclatement de la guerre en juillet 1936, le gouvernement républicain considéra Olot comme une zone sûre, d'une part parce que la ville est proche de la frontière française et d'autre part parce qu'elle est entourée de montagnes qui la protègent partiellement des bombardements. Pendant les années de conflit, Olot conserva une vie sociale et culturelle très active et c'est dans la paroisse de Saint Etienne que furent conservés une grande partie des objets du musée d'art de Catalogne (l'actuel MNAC).
Les premières disparitions dues à la guerre furent les victimes de la répression républicaine, auxquelles vinrent ensuite s'ajouter les premiers morts au front. Au début du mois de février 1939, un bref bombardement dans les environs d'Olot annonça la fin de la guerre : le gouvernement régional républicain se réunit pour la dernière fois à Olot sur le chemin de l'exil en France. Les troupes nationales entrèrent dans la ville le 7 février.
Les Espaces de Mémoire d'Olot comprennent essentiellement trois sites qui sont les plus représentatifs du conflit dans la ville : le cimetière municipal (fosse du cimetière et panthéon funéraire), le monument aux vaincus et la croix du Trial."
Quelques photos du panneau :
Après cette tranche d'histoire espagnole, nous nous mettons en quête de la Can Trincheria.
Comme quoi, depuis hier nous sommes passés devant deux fois sans l'avoir seulement remarqué.
Le panneau :
"Can Trincheria
La maison familiale des Trincheria est l'un des cinq manoirs du XVIIIème siècle qui ont été conservés à Olot. Il a été construit au cours de la première moitié de ce siècle, mais le bâtiment actuel comprend plusieurs extensions et rénovations ultérieures.
La maison-musée Can Trincheria a conservé son mobilier et sa décoration d'origine, cet ensemble de très grande valeur tant historique qu'artistique nous permet de nous plonger dans l'univers d'une famille aisée d'Olot et de Catalogne des XVIIIème et XIXème siècles."
Ce n'est pas tout, mais faut-il encore pouvoir y entrer...car le musée ferme à 18 heures et il est 17h45.
Nous sommes surpris de trouver une personne non seulement aimable mais aussi compréhensive et confiante. Bref, nous avons 10 minutes pour la visite.
Inutile de vous dire que la visite s'est faite au pas de course mais nous étions trop soucieux de respecter les horaires et nous avons été dans les temps. A 17h58 tapantes, nous étions à l'accueil.
Mon mari en a même déduit que cela devrait nous arriver plus souvent, cela m'éviterait de traîner pendant plus d'une heure dans chaque musée. 😮
Mais heureusement, que j'ai pris quelques photos, je ne me rappellerai même pas de la première pièce.
Quelqu'un peut me dire quel est cet arbre ?
Avant de quitter Olot, nous cherchons une aire de services, cela fait cinq jours que nous sommes partis et il serait temps de refaire le plein d'eau et de vider les cuves.
A Olot, une seule solution apparemment : le camping "Les Tries" où nous faisons plein et vidanges pour 5 euros. Le seul hic : la rue d'accès au camping n'est pas des plus larges et c'est presque à l'arrêt que nous passons à certains endroits.
Olot nous a bien plu, nous y reviendrons certainement un jour histoire de voir le Parc Nou sous un meilleur jour, visiter le Musée des Saints, prendre un bol d'air dans la zone humide de la Moixina et aussi qui sait voir d'un peu plus près les deux autres volcans accessibles à la visite.
Mais cette nuit, nous allons tester le parking de Santa Pau.
Si vous voulez être informé(e)s des nouvelles parutions, n'oubliez pas de vous abonner à ma page Facebook "Balades par monts et par vaux".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire