Cela méritait un petit détour...
*Le point rouge concerne cet article - (carte active)
Le premier article de cette balade - cf. De Naucelle à Bertholène ou " https://baladesmv.blogspot.com/2021/01/aveyron-de-naucelle-bertholene-juillet.html "
Si ce
n’était le panneau mentionnant le site touristique, nous n’aurions certainement
pas bifurqué pour aller voir de plus près le village, d’autant plus que ce
dernier n’était pas apparu lors de mes recherches sur internet alors que je
préparais cette balade.
Un premier tour rapide finit de nous convaincre, nous avons trouvé notre bivouac pour ce soir.
L’endroit
semble calme, du coup, une fois n’est pas coutume, nous décidons de rester sur
le côté de la route pour la nuit…
…et nous
avons été au calme. Pas de passage si ce n’est quelques véhicules au lever du
jour.
Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre stationnement. |
A
l’ouverture de l’office du tourisme, nous nous inscrivons à la visite guidée qui
nous est proposée et qui débute en milieu de matinée.
Nous
aurions regardé le panneau un peu plus attentivement hier au soir, nous aurions
vu qu’il y avait un parking un peu en retrait du village.
Tant pis,
nous avons bien dormi et nous avions pris soin de ne gêner ni la visibilité, ni la
circulation.
Un peu
d’Histoire :
Castelnau
est une ancienne place forte fondée par la famille de Lévezou, une des plus
anciennes familles de France qui a joué un rôle dans l’histoire de notre pays.
Certains
de ses membres ont participé aux croisades, d’autres ont rempli les fonctions
d’évêque, d’archevêque, de légat du pape et de gouverneur.
Au
13ème siècle, la famille d’Arpajon arrache la possession du Castelnau devant
les tribunaux et en assure la domination jusqu’au milieu du 18ème siècle.
Les
remparts érigés à la fin de la Guerre de Cent ans alors que le Rouergue vit une
période de paix, seront bien utiles lors des guerres de religions.
Jusqu’à
la fin de l’Ancien Régime, la commune est gérée par deux consuls élus par
l’assemblée des habitants.
En 1759,
Louis XV crée le marquisat de Pégayrolles et y place à sa tête Etienne Hypolite
de Pégayrolles, haut magistrat et homme de lettres.
En 1834,
Louis Philippe crée la commune de Castelnau.
(Sources :
Site de la commune ou cf. Histoire - Commune de Castelnau-Pégayrols
(castelnaupegayrols.fr))
La visite
commence près de l’ancien étang médiéval, jadis lieu incontournable et
essentiel à la vie du village. Canalisées par l’homme, les sources en amont se
déversaient en ce point situé en hauteur avant d’être amenées dans le village
via des canaux de répartition. L’ingénieux système d’adduction d’eau outre le
fait d’amener l’eau aux villageois et de permettre le fonctionnement des quatre
moulins, avait aussi une utilité tant militaire qu’agricole.
L’étang médiéval
aujourd’hui asséché, et au second plan, la "Maison des Services" non loin de laquelle nous nous sommes garés :
Une jolie
grenouille a pris place dans l’ancien « aqueduc » qui desservait le
village.
Après
avoir descendu la rue du Terral, nous parvenons à l’entrée du château, près de
laquelle se dresse une petite croix avec un crâne à sa base.
Le
château privé ne se visite pas. Bien que réaménagé au 18ème siècle pour
servir de résidence d’été au marquis de Pégayrols, il a conservé ses salles
voûtées moyenâgeuses.
Nous
longeons le château par sa droite, franchissant le rempart.
Autre
façade du château :
Le
village, encore ceint en grande partie de ses murailles médiévales, est
traversé de quelques ruelles étroites qui sont tout sauf droites et de passages
en escaliers.
De
passages en ruelles, nous arrivons à la place Saint-Michel où se trouve
l’église.
Contre
celle-ci, se trouve un petit « bijou », une œuvre que certains
trouveront peut-être bien modeste mais qui a nécessité bien des heures de
travail et beaucoup de passion…
…la
reconstitution du village ceint par ses remparts percés de deux portes :
Je vous
aide ?
« Les remparts
de Castelnau (Origines)
Le 30/05/1431, Jeanne
d’Arc est brûlée à Rouen.
Après la bataille de
Castillon (1453), la guerre de Cent ans s’achève enfin, sans traité.
Les soldats sans emploi
devenus brigands pillent et rançonnent villes et villages.
Utilisant les grès et
schistes locaux les habitants de CASTELNAU édifient les remparts pour se
protéger. (Voir les nombreux vestiges).
Cinq cents ans après un
maître maçon du village a reconstitué pour nous, en utilisant les mêmes
matériaux, cette ceinture fortifiée (au centre l’Eglise saint-Michel XIIème
siècle, Echelle 1/40°).
Veuillez admirer et
respecter ce minutieux travail.
Il est strictement interdit de rentrer à l’intérieur des remparts.
Merci. »
Je vous
aide ?
« Eglise saint
michel
Eglise de fondation
très ancienne placée dès 1070 sous la protection de l’abbaye bénédictine de St
Victor de Marseille. Cette dépendance ne prend effet qu’en 1082 avec la
donation officielle de l’évêque de Rodez à l’abbé de St Victor et la
constitution d’un monastère.
L’église actuelle a été
entièrement remaniée à partir de cette date.
Intérieur :
Remarquer :
- la simplicité du plan.
- L’élégance des
piliers : colonnes jumelées s’élevant sans rupture du sol à la naissance
des voûtes.
- la sobriété du décor.
Les voûtes des bas-côtés, à l’origine en berceau, ont été refaites à la fin du
12e s. quand a été doublée l’épaisseur du clocher.
-
La
crypte, d’origine carolingienne et sans doute vestige de la première église. La
présence d’une source associée au vocable de St Michel, habituel successeur des
dieux païens, semble indiquer l’existence d’un lieu de culte antique.
Extérieur :
Remarquer :
-
L’épitaphe
du maître d’œuvre Jean INGOBARD au-dessus de la porte d’entrée.
-
Les
contreforts massifs surmontés d’arcades, inspirés de l’architecture religieuse
militaire du pourtour méditerranéen, mais sans aucun but défensif.
Voir, au cimetière,
l’EGLISE NOTRE DAME, qui est également romane.
Conception N.
ANDRIEU réalisation J-M AUBERY »
Bas-côté
gauche :
Bas-côté
droit avec entrée de la crypte :
La
crypte :
Notre
guide via la tribune du XVème siècle, nous fait traverser des salles de
l’ancien prieuré.
Au
passage, nous profitons de la vue sur la nef et les bas-côtés.
Nous
débouchons sur la cour de l’ancien prieuré :
Au sol,
un arc de cercle symbolise l’emplacement des anciens remparts…
…que nous
retrouvons guère loin, percés bien plus tard d’une porte :
Erigé sur
un contrefort du Lévézou, le village s’ouvre sur la vallée de la Muse.
Je ne
pouvais manquer ce joli chat qui ressemble tellement à notre Fripouille qui a
partagé notre vie durant plus de 16 ans. Aussi agaçant qu’adorable, selon les
moments, il a laissé un grand vide dans la maison.
Prenant
la direction du dernier moulin encore debout, notre guide nous fait repasser
sous la muraille du château.
Une jolie
cardabelle, ce chardon qui pousse au ras du sol, trop épineux pour les moutons
est menacé donc protégé, c’est une fleur symbolique des Causses du Larzac.
J'y ai déjà fait référence dans d'autres articles car nous la trouvons de temps à autre clouée aux portes des maisons tant pour les décorer qu'en guise de porte-bonheur.
Elle permettait aux bergers de trouver un abri à temps en cas d'orage imminent car à l'approche de la pluie, son cœur se referme d'où son nom de "baromètre du berger". Ceci dit, même séchée et clouée, elle conserve cette propriété, faisant ainsi toujours office de baromètre.
Outre le fait que l'on consommait son cœur, autre corde à son arc, ses feuilles piquantes étaient utilisées pour carder la laine.
Après cet
intermède culturel, il est temps de retrouver ruelles, escaliers et passages…
La visite
se termine, nous qui ne sommes pas fans de visites guidées, nous avons vraiment
apprécié celle-ci que nous avons trouvée juste comme il faut. J’entends par là
que nous n’avons pas été noyés sous trop d’informations historiques à nous en
donner la migraine et le tournis, que nous n’en avons pas manqué non plus mais
elles étaient justement dosées et distillées à bon escient. De même, le rythme
de la visite était bon, ni trop rapide ni trop lent. Seule surprise : nous
trouver une dizaine à attendre devant l’office du tourisme. D’où sortaient tous
ces gens ? Du camping ?
Dernier
point, une rando que nous n’avons pas faite mais…
Randonnée
« Vallée de la Muse » : Durée 2h30 – Distance 8 km – Dénivelé
384 m – Niveau Moyen.
Cette
rando est une boucle qui part du village puis traverse celui de Castelmus.
Plus
d’infos sur le site de la municipalité La rando- ou cf. La Vallée de la Muse - Castelmus (parc-grands-causses.fr)
La vue
est si belle, qu’elle mérite bien un court arrêt le temps de prendre quelques
photos !
La route
entre Castelnau-de-Pégayrols et Villefranche-de-Panat sillonne à travers un
vrai semis d’éoliennes.
Et voilà,
pour la suite et fin de cette balade, rendez-vous au prochain article ! 😉
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« Balades par monts et par vaux »
Tres jolie balade, vous avez bien fait de suivre la pancarte 👍
RépondreSupprimerCoucou Brigitte,
RépondreSupprimerNous avions nous aussi apprécié une belle visite guidée à Chauvigny où la guide que nous avions eu, avait su nous communiquer son amour pour sa ville. On adore la région de Millau et à chaque fois que nous pouvons y passer nous faisons le détour, le dernier en date février 2021 où nous avons emprunté pour la 1ère fois le pont de Millau. Bise charentaise et à bientôt. marie
Bonjour et merci Catherine et Marie pour votre visite sur le blog. :-)
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