lundi 1 mars 2021

Aveyron : Castelnau-Pégayrols (août 2020) 5ème partie

 

Cela méritait un petit détour...


 

*Le point rouge concerne cet article - (carte active)


Le premier article de cette balade - cf. De Naucelle à Bertholène ou " https://baladesmv.blogspot.com/2021/01/aveyron-de-naucelle-bertholene-juillet.html " 



La route entre Saint-Léons et Castelnau-Pégayrols :


Si ce n’était le panneau mentionnant le site touristique, nous n’aurions certainement pas bifurqué pour aller voir de plus près le village, d’autant plus que ce dernier n’était pas apparu lors de mes recherches sur internet alors que je préparais cette balade.

Un premier tour rapide finit de nous convaincre, nous avons trouvé notre bivouac pour ce soir.

L’endroit semble calme, du coup, une fois n’est pas coutume, nous décidons de rester sur le côté de la route pour la nuit…

…et nous avons été au calme. Pas de passage si ce n’est quelques véhicules au lever du jour.


Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre stationnement.


A l’ouverture de l’office du tourisme, nous nous inscrivons à la visite guidée qui nous est proposée et qui débute en milieu de matinée.

 

Les photos de cet article mêlent la balade de fin de journée alors que nous découvrions le village et celle de la visite guidée, cela explique la différence de luminosité et d'ensoleillement.



Nous aurions regardé le panneau un peu plus attentivement hier au soir, nous aurions vu qu’il y avait un parking un peu en retrait du village.

Tant pis, nous avons bien dormi et nous avions pris soin de ne gêner ni la visibilité, ni la circulation.




Un peu d’Histoire :

 

Castelnau est une ancienne place forte fondée par la famille de Lévezou, une des plus anciennes familles de France qui a joué un rôle dans l’histoire de notre pays.

Certains de ses membres ont participé aux croisades, d’autres ont rempli les fonctions d’évêque, d’archevêque, de légat du pape et de gouverneur.

Au 13ème siècle, la famille d’Arpajon arrache la possession du Castelnau devant les tribunaux et en assure la domination jusqu’au milieu du 18ème siècle.

Les remparts érigés à la fin de la Guerre de Cent ans alors que le Rouergue vit une période de paix, seront bien utiles lors des guerres de religions.

Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, la commune est gérée par deux consuls élus par l’assemblée des habitants.

En 1759, Louis XV crée le marquisat de Pégayrolles et y place à sa tête Etienne Hypolite de Pégayrolles, haut magistrat et homme de lettres.

En 1834, Louis Philippe crée la commune de Castelnau.

(Sources : Site de la commune  ou cf. Histoire - Commune de Castelnau-Pégayrols (castelnaupegayrols.fr))

  

La visite commence près de l’ancien étang médiéval, jadis lieu incontournable et essentiel à la vie du village. Canalisées par l’homme, les sources en amont se déversaient en ce point situé en hauteur avant d’être amenées dans le village via des canaux de répartition. L’ingénieux système d’adduction d’eau outre le fait d’amener l’eau aux villageois et de permettre le fonctionnement des quatre moulins, avait aussi une utilité tant militaire qu’agricole.

 

L’étang médiéval aujourd’hui asséché, et au second plan, la "Maison des Services" non loin de laquelle nous nous sommes garés :



Une jolie grenouille a pris place dans l’ancien « aqueduc » qui desservait le village.









Après avoir descendu la rue du Terral, nous parvenons à l’entrée du château, près de laquelle se dresse une petite croix avec un crâne à sa base.




Le château privé ne se visite pas. Bien que réaménagé au 18ème siècle pour servir de résidence d’été au marquis de Pégayrols, il a conservé ses salles voûtées moyenâgeuses. 



Nous longeons le château par sa droite, franchissant le rempart.




Autre façade du château :



Le village, encore ceint en grande partie de ses murailles médiévales, est traversé de quelques ruelles étroites qui sont tout sauf droites et de passages en escaliers. 









De passages en ruelles, nous arrivons à la place Saint-Michel où se trouve l’église.

Contre celle-ci, se trouve un petit « bijou », une œuvre que certains trouveront peut-être bien modeste mais qui a nécessité bien des heures de travail et beaucoup de passion…







…la reconstitution du village ceint par ses remparts percés de deux portes :




Je vous aide ?

 

« Les remparts de Castelnau (Origines)

 

Le 30/05/1431, Jeanne d’Arc est brûlée à Rouen.

Après la bataille de Castillon (1453), la guerre de Cent ans s’achève enfin, sans traité.

Les soldats sans emploi devenus brigands pillent et rançonnent villes et villages.

Utilisant les grès et schistes locaux les habitants de CASTELNAU édifient les remparts pour se protéger. (Voir les nombreux vestiges).

Cinq cents ans après un maître maçon du village a reconstitué pour nous, en utilisant les mêmes matériaux, cette ceinture fortifiée (au centre l’Eglise saint-Michel XIIème siècle, Echelle 1/40°).

Veuillez admirer et respecter ce minutieux travail.

Il est strictement interdit de rentrer à l’intérieur des remparts.

Merci. »






Je vous aide ?

 

« Eglise saint michel

 

Eglise de fondation très ancienne placée dès 1070 sous la protection de l’abbaye bénédictine de St Victor de Marseille. Cette dépendance ne prend effet qu’en 1082 avec la donation officielle de l’évêque de Rodez à l’abbé de St Victor et la constitution d’un monastère.

L’église actuelle a été entièrement remaniée à partir de cette date.

 

Intérieur :

Remarquer :

-  la simplicité du plan.

- L’élégance des piliers : colonnes jumelées s’élevant sans rupture du sol à la naissance des voûtes.

- la sobriété du décor. Les voûtes des bas-côtés, à l’origine en berceau, ont été refaites à la fin du 12e s. quand a été doublée l’épaisseur du clocher.

La tribune, au fond de l’église date du 15e s. et permet l’accès aux salles du prieuré voisin remanié à la même époque.

-      La crypte, d’origine carolingienne et sans doute vestige de la première église. La présence d’une source associée au vocable de St Michel, habituel successeur des dieux païens, semble indiquer l’existence d’un lieu de culte antique.

 

Extérieur :

Remarquer :

-      L’épitaphe du maître d’œuvre Jean INGOBARD au-dessus de la porte d’entrée.

-      Les contreforts massifs surmontés d’arcades, inspirés de l’architecture religieuse militaire du pourtour méditerranéen, mais sans aucun but défensif.

Voir, au cimetière, l’EGLISE NOTRE DAME, qui est également romane.

 

Conception N. ANDRIEU  réalisation J-M AUBERY »

 

Bas-côté gauche :



Bas-côté droit avec entrée de la crypte :



La crypte :






Notre guide via la tribune du XVème siècle, nous fait traverser des salles de l’ancien prieuré.

Au passage, nous profitons de la vue sur la nef et les bas-côtés.











Nous débouchons sur la cour de l’ancien prieuré :




Au sol, un arc de cercle symbolise l’emplacement des anciens remparts…



…que nous retrouvons guère loin, percés bien plus tard d’une porte :







Erigé sur un contrefort du Lévézou, le village s’ouvre sur la vallée de la Muse.







Je ne pouvais manquer ce joli chat qui ressemble tellement à notre Fripouille qui a partagé notre vie durant plus de 16 ans. Aussi agaçant qu’adorable, selon les moments, il a laissé un grand vide dans la maison.




Prenant la direction du dernier moulin encore debout, notre guide nous fait repasser sous la muraille du château.







Une jolie cardabelle, ce chardon qui pousse au ras du sol, trop épineux pour les moutons est menacé donc protégé, c’est une fleur symbolique des Causses du Larzac.

J'y ai déjà fait référence dans d'autres articles car nous la trouvons de temps à autre clouée aux portes des maisons tant pour les décorer qu'en guise de porte-bonheur.

Elle permettait aux bergers de trouver un abri à temps en cas d'orage imminent car à l'approche de la pluie, son cœur se referme d'où son nom de "baromètre du berger". Ceci dit, même séchée et clouée, elle conserve cette propriété, faisant ainsi toujours office de baromètre.

Outre le fait que l'on consommait son cœur, autre corde à son arc, ses feuilles piquantes étaient utilisées pour carder la laine.




Autre avantage de la visite guidée : pénétrer, hors les heures de visite, dans l’église Notre Dame construite au 11ème siècle. Notre guide veut surtout nous montrer les peintures du 17ème siècle qui ornent le chœur de cette église romane destinée de nos jours à la culture. Les anges musiciens président ainsi aux spectacles et concerts qui y sont donnés.  A d’autres moments d’autres artistes prennent possession des lieux pour exposer leurs œuvres dans cette architecture au style épuré.








Après cet intermède culturel, il est temps de retrouver ruelles, escaliers et passages…















La visite se termine, nous qui ne sommes pas fans de visites guidées, nous avons vraiment apprécié celle-ci que nous avons trouvée juste comme il faut. J’entends par là que nous n’avons pas été noyés sous trop d’informations historiques à nous en donner la migraine et le tournis, que nous n’en avons pas manqué non plus mais elles étaient justement dosées et distillées à bon escient. De même, le rythme de la visite était bon, ni trop rapide ni trop lent. Seule surprise : nous trouver une dizaine à attendre devant l’office du tourisme. D’où sortaient tous ces gens ? Du camping ?

 

Dernier point, une rando que nous n’avons pas faite mais…

Randonnée « Vallée de la Muse » : Durée 2h30 – Distance 8 km – Dénivelé 384 m – Niveau Moyen.

Cette rando est une boucle qui part du village puis traverse celui de Castelmus.

Plus d’infos sur le site de la municipalité  La rando- ou cf. La Vallée de la Muse - Castelmus (parc-grands-causses.fr)

 

Nous reprenons la route en direction de Villefranche-de-Panat, du haut du village, nous apercevons le viaduc de Millau.




La vue est si belle, qu’elle mérite bien un court arrêt le temps de prendre quelques photos !





La route entre Castelnau-de-Pégayrols et Villefranche-de-Panat sillonne à travers un vrai semis d’éoliennes.





Et voilà, pour la suite et fin de cette balade, rendez-vous au prochain article ! 😉



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3 commentaires:

  1. Tres jolie balade, vous avez bien fait de suivre la pancarte 👍

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  2. Coucou Brigitte,
    Nous avions nous aussi apprécié une belle visite guidée à Chauvigny où la guide que nous avions eu, avait su nous communiquer son amour pour sa ville. On adore la région de Millau et à chaque fois que nous pouvons y passer nous faisons le détour, le dernier en date février 2021 où nous avons emprunté pour la 1ère fois le pont de Millau. Bise charentaise et à bientôt. marie

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  3. Bonjour et merci Catherine et Marie pour votre visite sur le blog. :-)

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