samedi 28 juillet 2018

Espagne : Llivia (juillet 2018) 9ème partie


Un petit bout d'Espagne en France


L'intégralité de notre parcours (liens actifs) :





Ne tenant pas à rester bloqués à cause du 50ème anniversaire de la cité préolympique, nous quittons donc Font-Romeu et prenons la destination de Llivia en Espagne plus vite que prévu.
C'est grâce à son titre de Vila octroyé par Charles I que Llivia n'est pas devenue française lors des traités des Pyrénées et de Llivia en 1659 et 1660. Du coup, Llivia est une enclave espagnole en France.


Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking et des différents sites : château et parc.


Nous arrivons donc à la nuit tombée et voulons accéder au parking repéré sur le net. Malheureusement, M. GPS soucieux de nous faire arriver par le chemin le plus direct nous envoie dans le centre historique.
Quelques centaines de mètres où un escargot nous aurait battus à plate couture ! Et me voici  ouvrant la voie, en train de signifier les écarts entre les voitures garées de part et d'autre de la rue et le cc, heu...il est question de centimètres millimètres !
Bref, après quelques frayeurs, ça passe au plus juste, mais ça passe !
Et nous voici garés sur ce petit parking en terre, gratuit et sans services situé juste en dessous de la ville médiévale.

La nuit a été calme malgré les cloches de l'église entendues jusque tard dans la nuit. Mais nous sommes remis de nos angoisses de la veille, le soleil brille et nous partons découvrir Llivia.



Un premier panneau juste au-dessus du parking.
Les panneaux ici, ne font pas référence à des monuments mais nous distillent à petites doses des pans de l'histoire de la cité.


Photo du plan fourni par l'office du tourisme, ouvert ce dimanche matin. 


Catalogne


Même entourés par la France de toutes parts, nous nous sentons incontestablement en Espagne.











Catalogne
Tour Bernard de So édifiée en 1584-1585


L'église paroissiale achevée en 1617, présente une tour défensive de part et d'autre de la porte principale.


Catalogne



L'entrée principale de l'église, de style Renaissance et sa superbe porte en fer forgé.

Détails de la porte en fer forgé de l'église qui date de l'époque médiévale.


Le retable de style baroque du XVIIIème siècle.


Le retable est magnifique, si beau que je n'ai pu m'empêcher de m'y attarder :













Quelques-unes des chapelles :






L'allée centrale de la nef et ses dalles sépulcrales (XVIe-XIXe siècles)





La croix de Toret du XVIème siècle

Au pied de l'église, la "Casa de la Vila" où se trouvent l'Hôtel de Ville, l'office de tourisme et le Musée municipal de Llivia. Je récupère un plan de visite et même si le français de la dame à l'accueil est loin d'être parfait (et que je ne brille pas plus en catalan qu'en espagnol), nous arrivons à nous comprendre et l'accueil est vraiment gentil et chaleureux. 
Nous ne visitons pas le musée qui abrite (entre autres) une des pharmacies les plus anciennes d'Europe (XVIème siècle). Notre hôtesse nous recommande la balade au château et la visite du parc et ça, on prend.


Catalogne


Allez...direction le château où plutôt ce qu'il en reste !

Catalogne


Catalogne

Au zoom : Coucou !

Après 30 mn d'efforts, nous arrivons au sommet de la colline et il faudrait être de bien mauvaise foi pour ne pas trouver l'endroit superbe. Quelle vue ! Les Pyrénées sur 360°!



Je vous aide :
"LE CHÂTEAU DE LLIVIA
 Le château de Llivia occupe le sommet d'une colline isolée d'où l'on domine du regard l'ensemble de la plaine cerdane, raison pour laquelle les lieux ont depuis l'antiquité une grande valeur stratégique. Si, comme on l'a dit, l'endroit a pu être fortifié dès l'époque ibérique et romaine, la documentation historique et archéologique n'a pas permis de le confirmer. En fait, les premières données - documentaires uniquement - relatives à une forteresse sur la colline datent de l'époque wisigothique, où Llivia joua un rôle marquant pendant la révolte manquée du duc Paul contre le roi Wamba (672), puis durant la brève occupation arabe de la Cerdagne, la forteresse étant censée avoir été le point de départ de la révolte du gouvernement musulman de la région contre l'émir de Cordoue (731). Malheureusement, lors des fouilles archéologiques qui y ont été pratiquées, aucun vestige structurel antérieur au IXe siècle n'a été mis à jour, uniquement un mélange de céramiques romaines et de la culture cerdane, soit une évolution ultime du bronze cerdan, près de la tour d'Estavar. Il n'en a pas été de même au pied de la colline, où d'intéressants vestiges d'époque romaine ont été découverts. En revanche, en haut, dans l'angle sud-ouest du château, a été localisé un ensemble de structures d'habitation très simples, datées des IXe et XIe siècles, qui devaient avoir un rapport avec une petite fortification située un peu plus au nord, un castell roquer (château bâti sur un piton rocheux) avec une structure très simple, profitant de sa topographie pour améliorer la défense. Pour être précis, il reste les vestiges de deux tours à plan semi-circulaire devant probablement dater des XIe et XIIe siècles, très endommagées par leur réutilisation comme fondation pour les murs de la façade nord de l'actuelle forteresse.
A la fin du XIIIe siècle, il se produit une modification totale de l'ensemble, à inscrire dans le cadre historique des affrontements qui éclatent suite à la consolidation d'une frontière militaire avec le royaume de France, conséquence du Traité de Corbeil (1258), et de la création ultérieure de l'éphémère royaume de Majorque, qui comprenait les comtés de la Cerdagne, du Roussillon et des Îles Baléares. Bien entamé le XVe siècle, après le conflit qui oppose la Generalitat et le comte-roi Jean II, connu sous le nom de guerre civile catalane (1462-1472), l'intervention française se produit. Celle-ci a lieu conformément aux clauses du Traité de Bayonne (1462), par lequel le monarque catalan cédait temporairement ses droits sur les comtés du Roussillon et de la Cerdagne en échange d'une aide économique et militaire de la France. A l'issue du conflit, le castlà (gouverneur) du château, Damià Descatllar, se révolte contre la domination française. En, 1478, le château est assiégé pendant quatorze mois et finit par se rendre au roi de France. Ayant conquis la forteresse, Louis XI en ordonne la démolition pour éviter qu'elle puisse servir de base à une nouvelle insurrection, raison pour laquelle les structures sont actuellement très détériorées, pratiquement à ras de terre, le fossé ayant été comblé avec les décombres : linteaux, colonnes, encadrements de fenêtre, projectiles de pierre, etc. Au début du XVIe siècle, une brève tentative de reconstruction a lieu dans le secteur sud-est, ainsi que quelques occupations ponctuelles pendant la Guerre des Faucheurs (1640-1659). Signalons pour finir que le château a parfois été utilisé pour l'élevage, ce qui a entraîné l'ouverture d'un pan de la muraille sud, à l'endroit où se trouvait l'entrée d'origine, et le creusement d'une entrée à hauteur de la citerne, pour faciliter l'accès du bétail à l'eau."











Les intempéries ont fait leur oeuvre sur les panneaux et le soleil crée des reflets, je vous aide :

"Le donjon
A l'intérieur du château de Llivia, le seul élément qui vient rompre l'uniformité de l'ensemble est la tour de l'angle nord-est, qui a toute l'allure d'un véritable donjon. Bien que privée de la place prépondérante qu'elle avait avec les castells roquers, dont elle était la principale structure, la tour a ici survécu, transformée en tour-réduit en léger retrait par rapport au reste de la forteresse. Flanquée de son propre fossé - qui  exception faite d'un petit écoulement, ne communique pas avec l'extérieur du château -, elle est isolée du reste de la construction et dispose d'une citerne qui en assure l'autonomie et d'un pont (à arches maçonnées) qui traverse la douve nord du château et en est le seul accès depuis l'extérieur. En définitive, ce secteur était le dernier réduit de résistance où les défenseurs pouvaient se retrancher en cas de prise du reste de la forteresse.
De l'ensemble, sont à souligner les nombreux éléments constructifs mis à jour pendant les fouilles - déposés à l'intérieur du fossé pour en prévenir le vol -, qui montrent clairement que l'ensemble a été démoli  rapidement et que les vestiges ont été réutilisés pour combler les fossés et rendre la fortification inutile.
A mentionner également les nombreuses boules de pierre, qui étaient sans l'ombre d'un doute employées pendant le combat comme projectiles de catapultes, de trébuchets et de bombardes, ou directement lancées depuis les hauteurs sur les éventuels attaquants. Leur nombre prouve qu'à la démolition de la forteresse, celle-ci était prête à se défendre, ce que corrobore la nouvelle selon laquelle elle fut livrée à la suite d'un pacte de son gouverneur avec le roi de France."




Pour le situer, presque au centre, notre parking.


Au bas de la montée au château, le panneau indique 15 minutes - 15 minutes, oui, mais pour des sportifs aguerris. En tous cas, nous ne regrettons pas l'effort fourni, le panorama le mérite !


Près de l'église, vestiges romains


Hors-sujet, je sais, mais quel beau hors-sujet, elle rutile !





A la recherche d'une boulangerie, nous refaisons à pied un bout de la partie la plus large de la rue empruntée en cc hier soir.



Pas vraiment une boulangerie, mais une sacrée vitrine !



Le déjeuner pris, nous décidons d'aller faire un tour au parc conseillé par l'hôtesse de l'office du tourisme.


Chapelle de Sant Guillem


Barrière de la langue !  Elle s'est mal exprimée ? Je n'ai rien compris ? Je m'attendais à trouver de superbes parterres de fleurs, il n'en est rien, le parc est plutôt dédié au sport et à la détente. 
Aires de jeux pour enfants, piscine, parcours de santé, zone de pique-nique, barbecues, skate-park, terrain de basket, terrain de football et un parking qui si nous l'avions su hier au soir aurait bien fait l'affaire le temps d'une nuit.

Au fait, en parlant de parking celui où nous avons passé la nuit, était facilement accessible, il suffisait de longer l'Avingunda de Catalunya, de prendre à droite au niveau du rond-point la Carrer del Torc puis tout de suite la première rue à droite et surtout de NE PAS SUIVRE M. GPS. 


Parking près du parc


Nous reprenons la suite de notre balade direction la France et Bourg-Madame.


3 commentaires:

  1. Bien joli village dépaysant et alors la vue de la haut, waouhhhhhhhhhhhhhhhh
    avec des panoramiques en plus ;-)
    L'église n'est pas en reste !
    Une belle balade matinale dans vos pas, tout ce que j'aime, merci pour le partage
    Cath

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  2. Bonjour,
    C'est souvent le cas, le temps qu'il préconise n'est jamais celui que l'on met !!! Ah ces sacrés GPS, nous ne l'écoutons plus et le considérons maintenant comme une aide, c'est plus prudent. Une sacré vitrine de bonnes choses et en plus en chocolat !!! Une belle balade et une très belle église. Bise. marie

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  3. bonjour
    merci pour cette belle découverte, pour le GPS ayant eu quelques frayeurs avec notre ancien, le nouveau a les enregistrements de notre gabarit et du coup nous sommes plus serein. Bises

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