Pyrénées-Orientales : Ille-sur-Têt (juillet 2018) 2ème partie

Les grandes Orgues

L'intégralité de notre parcours (liens actifs) :

Maury (1ère partie) ⇨ Ille-sur-Têt (2ème partie) ⇨ Vinça (3ème partie) ⇨ Eus (4ème partie) ⇨ Mosset (5ème partie) ⇨ Villefranche-de-Conflent (6ème partie) ⇨ Mont-Louis (7ème partie) ⇨ Font-Romeu (8ème partie) ⇨ Llivia (9ème partie) ⇨ Bourg-Madame (10ème partie) ⇨ Puigcerda (11ème partie) ⇨ Bellver de Cerdanya ¤ Tallo ¤ Martinet Lleida (12ème partie) ⇨ La Seu d'Urgell (13ème partie) ⇨ Principauté d'Andorre (14ème partie)

Arrivés très tard dans la soirée, nous nous sommes installés sur le parking du site des Orgues situé sur le chemin de Regleille. Parking gratuit et sans services.

Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de nos parkings et du site des Orgues.

Nuit calme si l'on excepte le vent qui s'est échiné à secouer doucement le cc.

Parking cc, le parking réservé aux voitures se trouve de l'autre côté du grillage.

Tickets en poche, nous traversons le chemin pour pénétrer sur le site et présentons nos tickets une première fois.
Mais n'allez pas croire, nous ne sommes pas arrivés, il nous reste 800 m de balade pour parvenir au site.

La balade est agréablement rythmée, les oeuvres d'art se succèdent, mais...

...ce dont je suis le plus fière, c'est le moment de surprise passé, d'avoir eu la présence d'esprit d'appuyer sur le déclencheur.
Quel moment d'émotion ! Quelle jolie rencontre !

Nous arrivons à l'entrée du site et au deuxième contrôle de tickets.

Au sujet des tickets, on nous a remis un "Pass Patrimoine 66" à l'accueil du site. Nous avons réglé nos places au tarif normal (soit 5 euros par adulte) mais le Pass ouvre des réductions sur 61 lieux au total répartis sur le département des Pyrénées-Orientales. Nous y aurons recours quelquefois par la suite.

Accès au Pdf via le site de tourisme des Pyrénées-Orientales : ICI

Nous y sommes !

Notre première impression : "WOUAH !"

Tout à la fois grandiose et éphémère !

Grandiose ? - Sous l'action puissante de l'eau, la colline d'autrefois a laissé place à des parois sculptées de colonnes hautes d'une bonne dizaine de mètres.

Ephémère ? - Chaque forte pluie entraîne de grandes quantités de sable, esquissant de nouvelles formes.

Le site est en continuel devenir, et nous sommes surpris, il n'est pas aussi grand que nous l'imaginions.

Je vous laisse découvrir les cheminées de fées ou demoiselles coiffées, les tuyaux d'orgues plus ou moins marqués selon que la pente est plus ou moins douce...

Même si j'ai cru percevoir là une tête de chien, ici une tête de cheval, à présent mes yeux ne me trahissent pas, vous êtes bien d'accord avec moi, au dessus du portillon (à gauche du tronc de l'arbre central), on dirait bien un visage sculpté par Dame Nature :

Nous avons bien fait de commencer la visite dès l'ouverture du site, en redescendant au parking nous avons croisé un nombre conséquent de touristes.

Sur ce, nous déplaçons le cc pour visiter la ville et allons nous garer sur le parking de la gare situé rue Georges Jacques Danton. Gratuit et sans services bien entendu. 

Un bougainvillée magnifique !

Un arrêt à l'office du tourisme, le temps de récupérer un parcours de visite, d'apprendre que les chiens ne sont pas admis à l'Hospici d'Illa, site le plus emblématique de la ville hors celui des Orgues et nous voilà en mode promenade/découverte.

Plan à l'intérieur de la brochure

Office de tourisme

Pour une lecture plus facile :

"Les CHEMINS de l'HISTOIRE

 Carrefour éternel entre Méditerranée et Atlantique, péninsules ibérique et italienne et Europe du Nord, le Languedoc-Roussillon est traversé par de grandes voies historiques telles la Via Domitia, les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle et le Canal du Midi, le long desquelles les hommes se sont installés et des sociétés se sont développées.

ENTRE MER ET MONTAGNE, AU COEUR DU PAYS CATALAN

Ille-sur-Têt une ville d'art et d'histoire 

L'organisation de la ville laisse deviner le tracé de trois enceintes successives. Le centre ancien, délimité par la muraille du XIVe siècle, est en cours de réhabilitation. Plusieurs parties du rempart sont dégagées et les édifices religieux des XVIIe et XVIIIe siècles tels que l'église Saint-Etienne, le Tiers Ordre des Carmes et l'église romane de la Rodona sont restaurés. Au détour des ruelles étroites, le promeneur peut découvrir le vieux moulin à farine du XVIIIe siècle, les énigmatiques sculptures en marbre de la fin du Moyen Âge : les Enamorats et le Cagaïre. Ille compte aussi un nombre important d'hôtels particuliers comme la Maison du Comte qui sert de cadre à la nouvelle de Prosper Mérimée "La Vénus d'Ille". Du Moyen Âge à nos jours, toutes les époques historiques ont ainsi laissé leur empreinte à l'Ille."

Sur la place du Foirail où a eu lieu le premier marché aux bestiaux en août 1854, trône le monument aux morts, oeuvre du sculpteur Sudre.

La place du Foirail (n°1 du plan)

Du recyclage au détournement d'objet, ce vieux tronc fait une confortable jardinière.

Porte de la Parayre, percée dans la muraille du XIVème siècle.  (n°2 du plan)

J'ai particulièrement aimé les plaques de rues, en céramique émaillée.

Un chat de garde à l'entrée de la ruelle...

...d'un peu plus près.

Des bouts de remparts réalisés en galets de rivière.

Détail de la photo ci-dessus

Rue du porche

Et nous voici  parvenus à l'Hospici d'Illa avec son fronton baroque.
Fondé à la fin du XIIe siècle, l'hospice était destiné à accueillir les pauvres et certainement aussi les pèlerins. L'édifice date des XVIIe et XVIIIe siècles.
Aujourd'hui, outre les peintures murales de Casesnoves du XIIe siècle, l'hospice abrite des oeuvres d'art roman et baroque en exposition permanente auxquelles viennent s'adjoindre des expositions temporaires.
Mais, l'endroit est interdit aux chiens, nous passons notre chemin...

L'hospici d'Illa (n°4 sur le plan)

De ce qui devait être le chemin de ronde de la ville, au-delà de la forêt de serres, nous apercevons le site des Orgues :

Tour de l'Alexis du XIIe siècle (n°7 sur le plan)

"El Cagaïre", bloc en marbre rose sculpté au Moyen Âge. (n°8 sur le plan)

Coincée au carrefour de ruelles, l'église baroque du Tiers Ordre des Carmes.  J'ai si peu de recul, qu'il m'est impossible de la photographier "en pied".
Edifiée au XVIIIe siècle, elle abriterait une collection de tableaux réalisés par l'atelier Guerra à la fin du XVIIe siècle...mais ça c'est la plaquette qui nous en informe, car nous trouvons porte close.

Eglise du Tiers Ordre des Carmes (n°9 sur le plan)

A l'arrière de l'église, la place del Ram avec en son centre une belle croix gothique à double sculpture. 

Place del Ram (n°10 sur le plan)

Adossée au mur de l'église, une fontaine est dédiée au poète catalan Joseph-Sébastien Pons : 

Porte de la ville du XIVe siècle (n°11 sur le plan)

A l'abri des remparts, une fontaine doublée d'un lavoir.

L'hôtel de ville au premier plan, l'église du Tiers Ordre des Carmes à l'arrière plan.

Un peu plus loin, dans la même rue, une double plaque. Mais on ne sait toujours pas, chaude comment ?

Nous avons mis un moment à les repérer ces "Enamorats", plutôt discrets. C'est un bloc de marbre rose sculpté au Moyen Âge :

Les Enamorats (n°13 sur le plan)

Un certain anachronisme. Cherchez l'intrus ! 😉

Le moulin avec ses beaux volets bleus sert de lieu d'expositions mais nous le trouvons fermé. Dommage, sa description sur notre dépliant est pourtant bien alléchante.

"Moulin de la ville

C'est un des rares moulins du XVIIIe siècle du département. Il est au-dessus de l'ancien canal dont on peut apercevoir les anciennes arrivées d'eau, le premier niveau est consacré à l'activité du moulin à farine, le premier étage était occupé par le meunier dont le logement est bien conservé." 

Le moulin (n°14 sur le plan)

Le repos du guerrier

Place du Jeu de Paume 

Et nous arrivons au n°15, "La Maison du Comte", dernier lieu signalé sur notre parcours. L'endroit semble plutôt délaissé, c'est pourtant dans cette grande demeure des XVIIe et XVIIIe siècles que Prosper Mérimée a situé l'action de son roman "La Vénus d'Ille".

La Maison du Comte

Même si la ville a des attraits certains, le site des Orgues restera incontestablement le clou de ce morceau de balade.