Balades par monts et par vaux: Hérault : Montblanc (sept. 2018) 10ème partie

Histoire mouvementée hier, douceur de vivre aujourd'hui ?

L'intégralité de notre parcours :
Abbaye de Fontcaude (1ère partie) ⇒ Cessenon-sur-Orb (2ème partie) ⇒ Murviel-les-Béziers (3ème partie) ⇒ Lieuran-les-Béziers ¤ Espondeilhan ¤ Alignan-du-Vent (4ème partie) ⇒ Pézenas (5ème partie) ⇒ Portiragnes (6ème partie) ⇒ Florensac (7ème partie) ⇒ Pomerols ¤ Pinet (8ème partie) ⇒ Bessan : Cactus Park (9ème partie) ⇒ Montblanc (10ème partie)

Pour cette dernière étape avant de rentrer, nous nous arrêtons au village de Montblanc. Nous nous installons sur le parking qui borde la mairie.

Coordonnées GPS : N 43°23'43.4510'' - E 3°21'54.6170''

L'Hôtel de ville

Les grandes lignes de l'Histoire (source/le site de la mairie de Montblanc) :

Si la Via Domitia a contribué à désenclaver le village depuis l'Antiquité, créant un lien avec la péninsule ibérique d'une part et la civilisation romaine d'autre part, elle a aussi favorisé les invasions (Vandales puis Wisigoths au Ve s, Musulmans au VIIIe s).

Au IXe s, des chrétiens s'y réfugient, fuyant les persécutions sarrasines.

Au XIe s, on y érige des forteresses pour faire face aux razzias musulmanes.

Le XIIIe s voit poindre le catharisme dont le seigneur des lieux est un fervent fidèle. En résulte l'annexion du village au domaine royal et la construction d'une tour-clocher haute de plus de trente mètres par les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem.

En 1533, François Ier vient voir sa sœur qui y réside.

En 1550, les consuls administrent la cité avec le seigneur.

En 1562, l'église est pillée par les Calvinistes lors des Guerres de Religion.

En 1605, un registre des baptêmes, des mariages et des enterrements est mis en place.

En 1629, la peste décime beaucoup de villageois, y compris le jeune seigneur de Montblanc.

1914-1918 : Beaucoup de Montblanais périssent lors de la Première Guerre mondiale.

De novembre 1942 à août 1944, les Allemands occupent le village.

Sinon entre autres faits marquants, le village a subi la crise du phylloxéra, les inondations de septembre 1907, la révolte des "gueux".

Et pour terminer cette litanie par une note plus joyeuse, la cave coopérative a été inaugurée en 1939 par Albert Lebrun, président de la République.

Le Monument aux Morts situé devant l'Hôtel de ville

Sans plan, nous tentons de repérer le clocher de l'église où nous devrions trouver le centre historique.

Ouf ! Un panneau fort bienvenu.

Comme dans beaucoup de villages visités lors de cette balade, nous trouvons des maisons vigneronnes. Ici aussi, de jolies grilles en fer forgé aux balcons témoignent d'une certaine richesse passée.

Le blason du village jusque sur le mobilier urbain.

Chacun son côté, chacun sa couleur. Dommage pour l'unité de cette belle grille !

Nous parvenons près de l'église Sainte Eulalie, construite aux XIIème et XIIIème siècles.
Mentionnée dans une bulle du pape Eugène III en 1153, puis dans une bulle du pape Alexandre III en 1179, cette église fortifiée est de style roman.
On n'est pas habitués à voir une église avec des mâchicoulis.

En 1663, la maison consulaire dont le rez-de-chaussée servait de marché couvert est édifiée. Son pilier d'angle servait d'emplacement au pilori, les délinquants y étaient exposés.

La maison consulaire

La maison consulaire abrite aujourd'hui l'office du tourisme. Il n'ouvre que l'été, nous nous contentons de regarder la maquette de l'église à travers la vitre.

Comme pour l'office du tourisme, la porte est fermée.

Le clocher haut de 34 mètres est très impressionnant, ses angles marquent les points cardinaux.

L'église a été restaurée en 1964, 1993 et 2006. Elle est classée aux Monuments Historiques.

En 1610, un canal souterrain destiné à alimenter la "Fontaine vieille" est creusé sur ordre des consuls, c'est à cette même période que le four banal est construit.

Avant la Révolution, les villageois payaient une redevance pour faire cuire leur pain.