Gers : Boulaur, Castelnau-Barbarens (août 2018) 2ème partie

Le Gers par le petit bout de la lorgnette




L'intégralité de notre parcours (liens actifs) :

Lombez ¤ Castelnau-Savès ¤ Laymont ¤ Garravet ¤ Simorre ¤ Saramon (1ère partie) ⇒ Boulaur ¤ Castelnau-Barbarens (2ème partie) ⇒ Auterive ¤ Pavie ¤ Pessan (3ème partie) ⇒ Auch (4ème partie) ⇒ Auch (5ème partie) ⇒ Castin ¤ Duran ¤ Lupiac ¤ Aignan (6ème partie) ⇒ Bétous : La palmeraie du Sarthou (7ème partie) ⇒ La Romieu : Les jardins de Coursiana (8ème partie) ⇒ La Romieu (9ème partie) ⇒ Jegun (10ème partie) ⇒ Lavardens (11ème partie) ⇒ Preignan ¤ Montaut-les-Créneaux ¤ Crastes ¤ Augnax ¤ Nougaroulet ¤ Leboulin ¤ Lahitte (12ème partie)

BOULAUR est un si petit village que nous nous demandons où nous garer. Le parking des bus est si exigu que nous n'osons nous y poser sous peine de nous attirer les foudres d'un chauffeur éventuel. 

Heureusement nous trouvons un petit coin devant l'église qui fera largement l'affaire.

Coordonnées GPS de notre stationnement : N 43°32'29.003999'' -   E 0°46'25.523000''

Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.

La rue principale

L'église est fermée, nous nous dirigeons vers l'abbaye, raison de notre venue.

Un brin d'Histoire en accéléré :

Le prieuré Sainte Marie de Boulaur a été fondé en 1140 par l'abbesse de Fontevrault. Révolution française oblige, les religieuses en sont expulsées en 1792. Après maintes tentatives pour réintégrer le couvent, toutes suivies d'expulsion, les religieuses finissent par gagner l'Espagne en 1904 suite aux lois anticléricales. Des bénédictines y trouvent cependant refuge pendant la Première Guerre mondiale, de même lors de la Deuxième Guerre mondiale, les Soeurs de la Croix de Strasbourg s'y réfugient avec des handicapés.

Pour finir, le monastère est restauré en 1949 par les moniales de l'ordre cistercien.

Si la communauté consacre une partie de ses journées à la prière, elle s'astreint aux tâches quotidiennes et gère son exploitation agricole, source de ses revenus.

Ainsi veaux, vaches, cochons fournissent viande et fromage alors que le verger et le potager alimentent la table et permettent de réaliser des confitures vendues au magasin de l'abbaye.

Nous arrivons trop tard pour la visite guidée du matin (il y en a une le matin, une l'après-midi) et les chiens ne sont pas admis au sein de l'abbaye, tant pis !

Je me contente de prendre quelques photos de l'extérieur.

Une symphorine dite aussi  "arbre aux perles"

Le site de l'abbaye affiche de belles photos ICI

Nous poursuivons la balade à CASTELNAU-BARBARENS, un village accroché au flanc de la colline.

Capture d'écran "Via Michelin" et localisation de notre parking.

Nous déjeunons sur le parking de la salle des fêtes avant d'attaquer la visite.

Le parking est gratuit, plat ; une aire de services artisanale (services gratuits) se trouve dans un coin.

Coordonnées GPS :  N 43°34'26.0940''  -  E 0°43'17.1710''

Il nous faut du courage pour quitter le cc car nous sommes écrasés par la chaleur et nous trouvons le sommet du village bien...HAUT !

Porte du Pont-levis, c'est du moins ce que signale la plaque de rue.

Pousterle du Perruquier (pousterle : étroite ruelle médiévale à forte pente, souvent en escalier)

Tour du XIIIème siècle et chapelle Notre-Dame de Pitié du XVIIème siècle

Et là, en plein mois d'août, au beau milieu de l'après-midi, elle est fermée ! 

Eglise Sainte Quitterie

Statue de Sainte Quitterie

Si la chapelle est fermée, l'église Sainte Quitterie ne l'est pas, un panneau nous donne quelques précisions sur la paroisse et sur l'église en particulier.

Je vous aide ?

"Histoire de Sainte Quitterie

L'église Sainte Quitterie de 1865-1969

Le 20 mai 1865 le conseil paroissial présidé par Monsieur GARDELLE et dont était membre Monsieur Bornassis, Maire, achète pour la somme de 4 000 Francs or les ruines de l'ancien château des Comtes d'Astarac bâti en 1050. L'église Saint Nicolas sur la place du village réparée au cours des années et s'avérant trop petite fut démolie. Sa démolition fut approuvée le 23 août 1869. Son emplacement prit le nom de Place d'Uzès, nom du dernier propriétaire du vieux château. Les travaux de l'Eglise reprennent en 1870. L'abbé CAILLAVA et l'abbé LAURENTIE en furent avec le conseil paroissial de l'époque les principaux animateurs.

L'église Sainte Quitterie après 1969 à nos jours

Au cours des années les peintures se dégradent. En 1967 des travaux furent entrepris. Le choeur mis en pierres apparentes et l'église s'adaptent à la nouvelle liturgie et deviennent l'église actuelle. A l'occasion du centenaire le 13 juillet 1969 cet événement fut couronné par une messe télévisée diffusée par l'O.R.T.F. et présidée par le prêtre de la paroisse le Père Raymond PIQUEMAL." 

De gauche à droite, vitraux n°2 - 1 - 4

Il est rare de trouver une note explicative concernant les vitraux, un peu de lecture, si vous êtes courageux :

"Vitraux de l'église de Castelnau-Barbarens

Introduction

Le 29 mars 1878 l'église s'embellit des vitraux, dons de plusieurs groupements de paroissiens et de certaines familles. En 2009 Monsieur l'abbé Jacques Faure du diocèse d'Auch est venu nous en donner une description sommaire, et nous faire découvrir leur signification et leur beauté. 

Note préliminaire

- Chacun de ces vitraux, sauf ceux du porche, est composé d'un sujet principal, avec, en dessous, un sujet plus petit ici dénommé "soubassement". De plus, on trouve généralement, en bas du vitrail, le nom du verrier et celui du ou des donateurs. D'où les trois parties de la description de chaque vitrail : "sujet principal", "soubassement", "verrier et/ou donateur".

- Les termes gauche et droite sont toujours employés en fonction du visiteur et non en fonction d'un personnage du vitrail. Le visiteur est censé être tourné vers l'autel (sauf pour le porche).

Dans le choeur - vitrail central (n°1) Crucifixion. De gauche à droite : apôtre Jean, Jésus en croix, Vierge Marie. Accroupie au pied de la croix : Marie Madeleine.

Dans le choeur - premier vitrail à gauche du vitrail central (n°2) Saint Nicolas, avec à ses pieds 3 enfants dans un cuvier ou saloir.  Inscription : Sanctus Nicolaus (Saint Nicolas).

Dans le choeur - deuxième vitrail à gauche du vitrail central (n°3)  Saint Jean-Baptiste, avec sa croix et son étendard où sont inscrits les mots : "Ecce Agnus Dei" (Voici l'Agneau de Dieu). 

 Dans le choeur - premier vitrail à droite du vitrail central (n°4) Sainte Quitterie, tenant en main la palme de son martyr. Inscription : Sancta Quitteria (Sainte Quitterie).

Dans le choeur - deuxième vitrail à droite du vitrail central (n°5) Saint Pierre, tenant d'une main les clés du Royaume des cieux et de l'autre le parchemin de la lettre dont il est l'auteur. Inscription : "Sanctus Petrus" (Saint Pierre).

Avant-choeur gauche (n°6) Ascension de Jésus, on distingue sur ses pieds les traces des clous de la crucifixion. A ses pieds deux disciples. Sous le disciple de droite, inscription L.V. Gesta. 

Avant-choeur droit (n°7) Assomption de la Vierge Marie, entourée d'anges et d'angelots. En bas à droite, inscription  L.V. Gesta.

Chapelle de droite (n°8)  La Sainte Famille. Saint Joseph, debout. En avant de lui, de gauche à droite, Jésus et Marie. Tout à fait à gauche, lys de Saint Joseph.

Chapelle de gauche (n°9) Apparition de la Vierge Marie (tenant l'enfant Jésus) à la Sainte Germaine de Pibrac, reconnaissable à sa houlette et ses moutons.

Côté droit de la nef (n°10) Sacré coeur. Inscription "Cor Jesus S.S." (SS=sacratissimum - Coeur très sacré de Jésus). 

Côté gauche de la nef (n°13) Coeur de Marie. Inscription "Cor Mariae S.S." (sacratissimum - Coeur très sacré de Marie).

Côté droit de la nef près du porche (n°11) Saint Isidore, patron des laboureurs. Il tient entre ses mains sa coiffure (béret gascon ?) et dans son bras replié l'aiguillon du bouvier. A ses pieds, derrière lui, un soc de charrue. Inscription "Sanctus Sidorus" Erreur manifeste du verrier ; il faudrait lire "Sanctus Isidorus" (Saint Isidore).

Côté gauche de la nef près du porche (n°12) Saint Louis de Gonzague, patron de la jeunesse, avec fleur de lys, fouet (discipline) et crâne à droite sur lequel il pose sa main, à ses pieds une couronne. (Ce saint, de famille princière, mort très jeune, est connu pour sa chasteté et son esprit de pénitence qui lui faisait se donner la discipline et méditer sur la mort). Inscription : "Sanctus Aloysius Gonsga" (Saint Louis de Gonzague).

Autres vitraux

En tournant le dos à l'autel, on voit que le mur au dessus du porche est équipé d'une rosace et de deux lancettes. Sur ces dernières, on distingue à gauche une tête de femme avec auréole, à droite une tête d'homme, couronnée, avec auréole. Aucune inscription ne permet de les identifier. Il n'y a pas non plus de nom de verrier. A gauche du porche un renforcement contient les fonds baptismaux et une petite ouverture avec un vitrail ornée en son centre des lettres C et B entrelacées. 

Note au sujet des artisans verriers et des dates

Les vitraux de l'église de Castelnau-Barbarens sont au nombre de 13, compte non tenus de ceux au-dessus du porche. Un (n°2) porte l'inscription Léglise et fils, sans date. Trois (n° 1,9,8) sont marqués L. Bordieu Toulouse, l'un d'eux (n°9) avec la date 1871. Trois (n°3,4,5) n'ont pas d'indication de verrier ni de date. Les six autres sont signés L.V. Gesta, quatre d'entre eux étant datés, les deux près de l'entrée (n°11 et 12) datés de 1884, les deux de l'avant-choeur (n°6 et 7) de 1886. Pour les deux Gestas non datés (n°10 et 13) les blasons du pape et de l'archevêque impliquent une date entre 1878 (début du pontificat de Léon XIII) et 1886 (décès de Mgr de Langalerie)."

Vitrail n°7

Vitrail n°6

Vitrail n°8

Vitrail n°9

Vitrail n°10

Vitrail n°13

Vitrail n°11

Vitrail n°12

Un mécanisme d'horlogerie

Près de l'église, au pied de la croix en fer forgé  (1848) noyée parmi les branches d'arbres, se trouve la table d'orientation. Dommage, la légère brume nous empêche de voir les Pyrénées.

Il fait trop chaud et nous manquons de courage pour partir en quête de la Croix des Lépreux. Guess quant à lui, profite d'une pause à l'ombre des arbres. Je vous rassure, nous avons oublié notre gourde mais pas la sienne.

Nous empruntons le chemin sur le côté de l'église qui mène à la grotte.

J'ai eu beau regarder, scruter, je n'ai pu déceler les traces de restauration. Les 150 morceaux sont indécelables, du beau travail !

Pousterle de la chapelle

On ne peut passer et ignorer ce pas de porte en partie dédié aux deux roues !

En redescendant, nous apercevons le cc entre les cyprès du cimetière. Vivement un verre d'eau fraîche !

Nous espérons avoir le temps de visiter quelques villages d'ici ce soir, avant de gagner Auch pour la nuit.